« Non seulement on ne peut douter de l’existence passée de l’Atlantide, mais il est indiscutable qu’elle existe encore, destinée à s’agrandir dans ce croisement de lumière qui est le sans temps, un ensemble du passé-présent-futur qui représente la seule façon de concevoir l’être tant dans le macrocosme que dans le microcosme. » Giuseppe Alaimo

La capacité que peut avoir l’initié de voir des « signes » là où le profane ne verra qu’une « catastrophe naturelle » fait partie intégrante du processus initiatique lui-même, permettant -notamment- et selon les lois de l’analogie, à identifier avec certitude la dimension anticipatoire de ces mêmes signes.

L’initié, témoin actif de son époque en décomposition, devra alors et par tous les moyens en sa possession – s’il le peut – alerter ses contemporains, tel une Cassandre au pays de l’Orange bleue, vraisemblablement, par misanthropie plus que par amitié, de l’imminence d’une réalité prophétique annoncée, déjà, par d’autres que par lui. Car il s’agit de ne pas oublier ici, que la « Tradition du vivant » permet avant tout de comprendre que l’homme et l’univers (macrocosme et microcosme liés puis reflétés), sont consubstantiels l’un à l’autre et que de cet équilibre, ou « harmonie du monde » si l’on préfère, naît dans le plus profond respect des choses naturelles, la pensée traditionnelle.

C’est sur les fondements même de cette connaissance révélée que repose la véritable quête du Graal qui n’est autre, soulignons-le avec conviction, que la re-découverte de la Parole Perdue.
Si l’Atlantide comme le raconte Platon dans le Timée et le Critias disparut en quelques heures, les îles atlantes furent en un instant emportées par la tempête et englouties par les eaux, il n’est pas niable que la Tradition Primordiale repose essentiellement sur un mythe fondateur qui est celui du Déluge. Il serait heureux pour l’homme moderne, sapiens sapiens dit-on, qu’il n’oubliât point cette vérité première ; que la Loi des Cycles en action n’a qu’une fonction majeure. Celle de se répéter.

Inutile donc, de faire appel maintenant aux diverses prophéties de toutes traditions, elles concordent toutes à l’heure du rendez-vous, le cherchant s’en chargera. Quant au vulgum, je veux parler ici de nos gouvernements, l’âme de la Terre s’occupera elle, rapidement, de se rappeler à leur bon souvenir et n’omettra pas, si besoin est, de transmuter ces catastrophes en prophéties…

Thierry E Garnier © La LdT – février 2005

Au-delà de cet avant-propos, il nous a semblé intéressant, grâce à des informations en provenance d’autres sites internet, de présenter pour ce numéro de « la Lettre de Thot », trois points de vue journalistiques permettant de prendre connaissance de situations engendrées directement par le Tsunami.

Communiqué

Sri Lanka. 9 Janvier 2005

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Nous rentrons de trois jours de voyage sur quatre cents Km de cote sri lankaise pour le tournage d’un film.

Partout la même chose : pas d’aide, pas de secours. Nous sommes à 11 jours après la catastrophe.
A Weligama, on nous dit que les gens sont nourris au temple bouddhiste. Nous nous y rendons. D’un cote du chemin un collège et beaucoup de gens dans la cour. De l’autre le temple ou les soldats en arme et gilet pare balle disent assurer la sécurité du temple … Finalement les moines ont décidé d arrêter de nourrir, sans doute a bout de ressource.

Nous entendrons d’autres histoires semblables. Ailleurs c’est un prêtre catholique qui a nourrit tant qu il a pu et est oblige d’arrêter.

A Dikwella à 170 Km de Colombo une immense tente bleue, c’est la première et la dernière que nous verrons. Cinq médecins coréens examinent des patients devant une immense file qui attend.

Plus loin dans un bâtiment une pharmacie ou l’on distribue des médicaments et un coin petite chirurgie. Ils nous signifient que nous les dérangeons, ils sont pressés. Puis nous expliquons au médecin chef de la clinique ce que nous faisons. Il s’illumine et nous appelle à l’aide. Ils sont là depuis quatre jours. ils repartent le lendemain pour Ampara et reprennent dimanche l’avion pour la Corée.

Il dit ce que nous savons tous ici, tous ceux qui vivent depuis le 26 dans la zone sinistrée : les gens ont beaucoup de blessures aux pieds et aux jambes a cause des débris que la vague emportait avec elle. Mais aussi aux mains et aux bras à cause des travaux de déblaiement qu’ils ont aussitôt commencé. La plupart sont pieds nus, ayant perdu leur tongs. Ici dans la boue et les décombres, la moindre petite blessure peut s’aggraver et provoquer une infection.

Les survivants vont mourir faute de soins, il faut tout de suite une équipe pour les remplacer. Quand nous repartons, des médecins se lèvent et nous serrent dans leurs bras. Au dessus un camp de réfugiés survit difficilement avec un peu d’aide locale. Quand nous rentrons dans la bâtisse, nous avons tous immédiatement le sentiment de rentrer dans un mouroir.

Plus loin, il est 19 heures. Près d’une maison sans électricité, des files de gens de nouveau. Des petites tables avec des bougies que le vent éteint et qu il faut rallumer sans cesse. Quelques médecins de Singapour coiffes de lampes frontales examinent ces files impatientes et énervées que quelqu’un tente de contenir et de canaliser. C’est l’union chrétienne de Singapour. « Nous n’avons pas d’argent à donner mais nous pouvons aider ». Ils sont là pour une semaine. Ils ont décidé. Ils sont venus.

A Hambantota, on décompte à ce jour 6000 morts et 4000 disparus. Dimanche c’est le jour du « fair », le marché des petits producteurs locaux le long de la route de la plage. Là nous voyons deux voitures de deux organismes d’aide internationale. Le chauffeur de l’une d’elle nous explique que son siège est tout près d’ici. Nous nous y rendons, heureux à l’idée de voir enfin des tentes, des gens qui soignent et qui distribuent ce que contiennent ces camions qui à la télé n’arrêtent pas d’être remplis. A 50 mètres du centre, nous demandons a des femmes où il se trouve. Elles n’en ont aucune idée. Finalement nous trouvons un local encombré de bureaux. Là on compte les morts. 6000 qu’il a fallu brûler ou jeter dans des grands trous. On ne nous parle pas des vivants.

A Sengamuwa village, sur la route qui conduit vers Potuvil, deux bâtiments en pisée abritent 250 adultes et 135 enfants. La nuit qui tombe vers 18h30 les plonge dans la quasi obscurité puisque chaque bâtiment ne dispose que d’une de ces petites lampes à pétrole que l’on pose habituellement pour éclairer une table. Nous sommes a J+12, ils ont reçu en tout et pour tout 60 kg de légumes, pas un litre d’eau, pas de riz, pas de médicaments. Quelques promesses d’une voiture passée par là il y a 6 jours.

Avant de partir de Colombo, nous étions allés dans deux grands centres commerciaux de la capitale, ou d’innombrables marchands de chaussures tiennent boutique. Sur l’île les tongs les plus simples valent entre 70c d’Euro et 1 Euro. Nous demandons des tongs. Sourires et refus. «Alors donnez-nous au moins une paire !». Refus et sourire. Quand finalement nous en achetons quelques sacs, nous n’obtenons même pas de réduction. Sans nous décourager nous recommençons pour l’eau. Si chaque boutique où nous passons nous donnait un litre d’eau, nous remplirions un van. Au lieu de cela, nous repartons avec 20 bidons de 5 litres. Achetés.

A Sengamuwa village, quand nous distribuons l’eau et les tongs, c’est presque l’émeute. Quelques grains de sable dans le désert.

Durant le voyage nous avons rencontré un reporter de la télévision grecque qui était dans la zone sinistrée depuis une semaine et qui faisait malheureusement le même constat que nous pour tous les lieux qu’il avait visités.

Le monde entier est penché sur l’Asie. Un tsunami financier se déverse sur le gouvernement sri lankais. Et la seule aide réelle est celle d’initiatives d’individus ou de groupes qui sont sur place. Nous avons créé l’association « Mirissa for life » pour soutenir les familles de Mirissa et reconstruire le village. Nous bricolons avec les cafés internet, la mobilisation de nos famille et amis, les rencontres au fil des événements.

Thomas est médecin. Il a créé« les amis d’Unatawa ». Il a enterré les morts, soigne les vivants, puis s’est décidé a repartir aux Etats Unis chercher l’argent et les ressources qui n’arrivaient pas, auprès de ses amis et connaissances.

Pierre est retraité, il vit a Bentota. Il a créé une association sri lankaise et son implantation lui a permis de collecter des fonds sri lankais.

D’autres ailleurs sans doute que nous n’avons pas encore rencontrés.

Un industriel belge qui a des usines au Sri Lanka a les moyens de ne pas bricoler. Il héberge et nourrit plus de 600 réfugiés. Et pour cela il a mis a disposition 170 personnes de son entreprise.

Chacun fait avec son argent, donne ses propres affaires, c’est à dire rien ou si peu. Mais on dit à Singapour « au moins nous pouvons aider »

Il faut arrêter de déverser de l’argent et de l’aide généralisée. Il faut soutenir les initiatives individuelles et locales existantes, encourager des initiatives nouvelles pour s’occuper de chaque village, de chaque famille, financer et soutenir des actions concrètes dans les lieux sinistres et des gens qui peuvent rendre compte de ce qu’ils font de cet argent, inventer des solutions qui ne naîtraient pas le la pensée généreuse et lointaine de l’occident mais de la connaissance et de la vie partagée avec les villageois.

Rien ou si peu d’un coté. Démesure de l’aide internationale de l’autre.

Il n’y a pas de temps pour analyser et comprendre. Ni pour changer.

Ici, en bas, près de la mer, le temps est à l’urgence et à l’horreur.

Il faut agir.

© Emilia Marty (CNRS) et Sami Pavel (réalisateur) // communication CCB sur le Web

Tsunami au Sri Lanka, des jeunes violés

COLOMBO, Sri Lanka (AP)

Dans le chaos causé par le séisme et le tsunami du 26 décembre dans l’océan Indien, les enfants et jeunes sont particulièrement vulnérables. Le signalement de plusieurs cas d’abus sexuels allant jusqu’au viol a entraîné l’ouverture d’une enquête dans les camps de réfugiés bondés du Sri lanka. Une adolescente de 17 ans, orpheline et sans-abri, affirme ainsi avoir été violée par six hommes quelques heures après le raz-de-marée dans le secteur de Galle, sur la côte sud, la région la plus touchée du pays. Elle ne se trouvait pas dans un camp de réfugiés au moment des faits, selon Harendra de Silva, chef de l’Autorité nationale de protection de l’enfance. Selon les experts, les abus sexuels sur des jeunes ne sont pas rares dans ce contexte. « Quand il y a déplacement et chaos, la possibilité de ce type de comportement est plus élevée », explique M. De Silva. « Ce sont des enfants vulnérables. Des opportunistes profitent de ces enfants sans parents dans des camps. » Au moins deux cas d’abus présumés sur des enfants ont été rapportés à l’autorité de protection. Tous deux se seraient produits dans des camps de réfugiés. Un homme aurait notamment essayé de s’en prendre à sa petite-fille, d’après M. De Silva. On ignore pour l’heure l’ampleur du phénomène mais toutes les affaires ont été signalées dans le sud du pays, a précisé ce responsable à l’agence Associated Press, après s’être rendu dans des camps de la région. Une équipe de ses services devrait bientôt visiter les autres secteurs. Avec presque un million de sans-abri, la préoccupation prioritaire du Sri Lanka est la survie, l’acheminement de l’aide alimentaire, de l’eau potable et du matériel médical, mais les questions psychologiques et de comportement vont gagner en importance à mesure que celles de survie seront réglées. M. De Silva précise que son agence enquête sur les plaintes pour abus sexuels dans les camps qui hébergent des dizaines de milliers de rescapés. Les victimes présumées sont placées sous la protection des autorités. Ces cas sont encore isolés mais les autorités craignent qu’ils ne se multiplient. Près de Colombo, la capitale, un centre de charité religieux a ainsi cessé ses opérations vendredi après que les responsables eurent eu vent d’abus sur un mineur, selon un travailleur humanitaire ayant requis l’anonymat et qui travaillait pour cette église. Les réfugiés ont été transférés dans un camp du gouvernement. «Après le déplacement et le choc, on constate une augmentation des abus et des violences contre les femmes et enfants», confirme Ted Chaiban, à la tête du fonds pour l’enfance des Nations unies (UNICEF) à Colombo. L’UNICEF finance d’ailleurs l’étude de l’agence sri-lankaise destinée à identifier les enfants victimes d’abus et leur fournir une protection spéciale. Le séisme et les raz-de-marée ont tué près de 30 000 personnes au Sri Lanka, où les enfants représentent environ un tiers des morts et des déplacés. En outre, les crimes sexuels sont une permanence de la guerre qui déchire le nord et l’est depuis 20 ans. Les militantes féministes affirment être souvent informées de viols de femmes tamoules par des soldats, crimes rarement jugés. Les Tamouls qui luttent pour l’indépendance se plaignent de discriminations de la part de la majorité cinghalaise qui domine le gouvernement.

AP © Shimali SenanayakeLe Nouvel Observateur

Tsunami – Incroyable : les animaux ont échappé à la menace !

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Ont-ils perçu le danger imminent ? Toujours est-il qu’au moment où le bilan de victimes humaines atteint un chiffre faramineux – près de 150 000 morts – les animaux ont été épargnés par les raz-de-marée dans de nombreuses régions d’Asie. Les hypothèses selon lesquelles ils auraient une sorte de sixième sens pour ressentir les phénomènes sismiques vont bon train depuis longtemps déjà… Des éléphants qui prennent la fuite en direction des terres au Sri Lanka et en Thaïlande. Un silence qui tombe soudainement sur le littoral asiatique comme si les oiseaux avaient pris leur envol pour filer à l’anglaise… Peu après, sur les plages, les touristes profitent pleinement et tranquillement de leurs vacances – baignades et farniente au paradis – sans rien voir venir, alors que des vagues géantes et meurtrières s’approchent à une vitesse alarmante.

Il leur manque la parole… mais ils ont des sens très développés

Cette différence de comportements et d’instincts de survie entre les animaux et les hommes semble trouver une explication au cœur des sens : non pas dans un sixième sens, mais bien dans le fait que les animaux auraient des sens plus développés que les nôtres pour détecter certains signaux avant-coureurs : les uns entendront une plus large gamme de fréquences de sons, les autres percevront mieux les modifications de pression atmosphérique ou celles du champ magnétique, etc. « Dans tout ce qui est vibratoire, secousses telluriques ou ondes sonores, les animaux ont des aptitudes que nous n’avons pas ou plus » expliquait même Hervé Fritz, chercheur au CNRS en écologie et comportement animal.

Aujourd’hui, les résultats sont là, hélas ! Si des cadavres d’êtres humains continuent à être découverts sous les gravats, les sauveteurs ont retrouvé très peu de carcasses animales… Au Sri Lanka, dans le parc national de Yala, par exemple, il semble que les bêtes – éléphants, sangliers, buffles, léopards et autres animaux rares qui font la beauté de cette réserve – soient allées se réfugier vers les hauteurs avant l’arrivée du tsunami.

Un réseau de communication adapté aux situations de crise

Par ailleurs, nombre d’entre eux ont des moyens de communication très efficaces leur permettant de s’avertir d’un éventuel danger. C’est bien sûr le cas pour les éléphants qui « ont des modes de communication infrasonores. Ils perçoivent dans l’infrason des signaux inaudibles pour l’homme et ont l’appareillage physiologique pour communiquer entre eux sur de très grandes distances, plusieurs dizaines de kilomètres ! » insistait encore le biologiste.

Depuis des décennies, l’homme a observé des changements de comportements chez les animaux à l’approche d’évènements dramatiques tels que tremblements de terre et tsunamis : un moyen efficace, autre que les techniques d’observation scientifique, d’anticiper les catastrophes ? Les sismologues n’en sont pas tous encore persuadés. Et pourtant ! En 1975, à une époque où les chercheurs ne disposaient pas encore des moyens de détection actuels, quelques jours avant l’apparition d’un séisme de magnitude 7,3, le comportement étrange des animaux d’une ville d’un million d’habitants, Haicheng, dans le nord-est de la Chine, avait mis la puce à l’oreille des autorités : évacuation immédiate pour tout le monde. Des milliers de vie avaient ainsi été épargnées…

Caroline Lepage © Futura-Sciences sur

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