Ce message cette gnose ne peut être perçu que par une recherche intérieure :

La voie du cœur.

Alors le mental maîtrisé des choses du dehors sera illuminé par l’esprit, cet esprit divin dont nous sommes le temple. Tels ont parlé les sages de toutes les grandes traditions.

Le chemin que nous présente le christianisme est en fait d’amener l’homme vers une plus grande perfection spirituelle. Ainsi Jésus a t-il pu s’élever à la plénitude du Christ.

Tel est le donc le sentier proposé à chacun de nous, celui de la réintégration de notre être véritable. D’ailleurs sur un plan purement symbolique, le chemin de croix, n’est il pas celui de la marche de tout homme vers sa perfection, jusqu’à sa libération finale, c’est à dire l’Unité retrouvée.

Certes, ce sentier est semé d’obstacles, d’expériences, et chaque victoire devient une victoire sur soi-même. Chaque victoire est un nouvel apprentissage de la vie, une initiation en quelque sorte, un cadeau dont il faut savoir profiter pleinement. Dans la vie du Maître, ces initiations successives correspondent à sa naissance son baptême, sa transfiguration, sa passion et sa résurrection.

Pour nous, Théosophes, Jésus appartient à la lignée des Maîtres de sagesse, dont l’incarnation est programmée afin de permettre par la portée du message, une nouvelle poussée de l’évolution humaine. Par amour, ce sacrifice permet d’aider l’humanité dans sa marche inexorable vers la Lumière. Tel est le mystère véritable de l’incarnation Christique. Tel est le sacrifice de l’eucharistie, qui par sa signification évoque la descente de Christ en l’homme.

Voici la définition du maître que donne Geoffrey Hodson dans Méditation sur la vie occulte :

« Le pouvoir irrésistible d’un Maître provient du plus profond de son existence et il ne fait qu’un avec la suprême volonté, le pouvoir le plus pénétrant de l’univers. »

Cet amour provient du fait qu’il se fonde sur la conception de l’Unité de la Vie. Mais le Maître a d’abord été enfant, il a longuement été préparé à s’ouvrir à cette Conscience Supérieure…

Aussi fallait-il que son corps physique, ses émotions, son mental soit prêts à servir de canal à ce formidable courant d’amour, à devenir le vecteur de cette conscience christique.

Ainsi a t-il pu remplir sa mission et agir sur le monde.

La Théosophie est cette quête, cet effort humain pour approcher le divin. C’est l’aspiration vers cette gnose, vers cette connaissance qui ne relève pas du domaine de l’intellect, mais se situe au niveau du ressenti, du vécu intérieur, de l’expérience personnelle.

Mais pour ce qui est des débuts de notre primitive église, ce qu’il faut, je crois bien percevoir, c’est qu’au départ les deux traditions :

– L’une, l’officielle, catholique, romaine.
– L’autre l’initiatique, relevant de la gnose, souterraine…

sont côte à côte.

Les 2 traditions ne se placent pourtant pas sur le même plan. L’une propose une voie de salut accessible à tous, l’autre repose sur une ascèse intérieure et individuelle.

Pour celui qui a étudié la Gnose, la réalisation humaine se fait ici bas, ici et maintenant dans le fait que le royaume est déjà là et que la résurrection a déjà eu lieu.

N’est-il pas dit dans l’Evangile apocryphe de Thomas :

« Que celui qui cherche ne cesse de chercher jusqu’à ce qu’il trouve » ?

Oui, mais comment chercher ?

Jean Iozia © pour la LdT – article inédit (à suivre)