MAIS QUI EST DONC MICHEL MOUTET… ?

L’importance qu’accordèrent Alfred Weysen dans un premier temps (1) ainsi que Jangast dans tous ses écrits, voir notamment ses dernières publications (2) ; au fameux parchemin couramment intitulé par certains chercheurs : « DE MONDO NON SUNT – Ils ne sont pas de ce monde (Jean XVII – 16) » est avérée.

Or nous pouvons révéler aujourd’hui de façon catégorique et ce pour la première fois, qu’il s’agit bel et bien d’un faux document, réalisé de toutes pièces.

L’étude que nous avons entreprise en 1999 de ce parchemin, sur un plan purement historique, calligraphique et paléographique, ne fait aucun doute, il s’agit bien d’une tentative malhabile de contrefaçon, le faussaire n’ayant pas même pris la peine de dissimuler certains aspects – inconnus de lui visiblement – concernant la linguistique médiévale usuelle en 1312, et encore moins la calligraphie soi-disant du XIVe siècle complètement erronée, et ce à tout point de vue.

Cet état de fait était déjà suffisant pour pouvoir écrire un article circonstancié et largement étayé, pour la revue Arcadia, à l’époque, et démontrer la supercherie.

Quelle ne fut pas notre surprise lorsqu’il y a maintenant une petite dizaine d’années, notre ami Michel Moutet nous confirma non seulement le bien fondé de notre analyse mais ajouta à notre grand étonnement avoir pris part à la réalisation de ce faux document !… En nous confiant le nom du faussaire !

Voici donc en exclusivité pour « la lettre de Thot » une interview révélation de Michel Moutet.

 

MAIS QUI EST DONC MICHEL MOUTET… ?

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Né en 1949, médiéviste de formation, il est titulaire d’un DEA-Civilisations. Il fut l’éditeur, entre autres, de la mythique et très symbolique Revue des Soucoupes Volantes (3). Vers le milieu des années 80, il crée et gère pendant sept ans la première, et unique, formation universitaire généraliste en Arts Graphiques de France. Au début des années 90, il présidera un bureau d’études en communication orienté vers le tourisme. Dans ce cadre, on lui doit notamment la conception (malheureusement inaboutie) de la pyramide en galets de Saint-Martin-de-Crau.

Bien que cordial et chaleureux, les contingences l’ont contraint à une existence quasi érémétique. Sans téléphone (et donc sans accès à Internet), aujourd’hui sans voiture, ses moyens d’existence sont des plus aléatoires et son domicile des plus flou.

Adepte des groupes de travail, des compétences partagées, de la pluridisciplinarité et, au-delà des ukases normatives, de la logique et du bon sens, il n’a guère trouvé d’écho à ses préoccupations. Ce qui explique probablement qu’il se soit très peu exprimé (4). Même s’il affirme que ce qui n’a pas été dit n’avait probablement pas à l’être… Malgré cela, il nous annonce son entrée dans une ère d’imprécation (mais qui ne touchera probablement qu’un cercle restreint de correspondants).

Bien qu’on ait l’impression que ça commence ici, il prétend que ce n’est pourtant pas le but.

Il a bien voulu, exceptionnellement, répondre à nos questions.

Arcadia– la LdThot © DR

(1) Voir le Graal Interdit – Aeria éditions 1996, pages 392 & 400.

(2) 35 ans de recherches pour retrouver le Trésor des Templiers du Val de la Croix, Collection Jangast – 2005.

(3) Dont le Recueil, de 242 pages, paru en 1999, est disponible auprès de l’Observatoire des Parasciences ; de même que les recueils des Cahiers du Réalisme Fantastique consacrés, l’un à des articles oubliés de Serge Hutin, l’autre à l’Alchimie, avec le très dérangeant article d’Elyan Cohin de Condé, « Quand se liaient les amants alchimiques, ou Le génie du christianisme » qui va plus loin et plus juste que Dan Brown, qu’il n’a pas attendu…

(4) Aujourd’hui, il collabore avec le photographe Yves Bosson au Catalogue Martien (B.P. 80057 La Plaine – 13244 MARSEILLE Cédex 01) qui propose un rare choix de livres d’occasion dans beaucoup de domaines intéressant les fidèles de La Lettre de Thot. Ce catalogue est édité sous l’égide de l’Observatoire des Parasciences, association présidée par le sociologue Pierre Lagrange. Reste à dire de Michel Moutet que le chapitre sur Valcros dans le livre de Daniel Réju, Les Demeures de l’impossible (édité chez Belfond, et qui s’avère aujourd’hui particulièrement introuvable), est de lui !

Une interview de Michel MOUTET pour la Lettre de THOT – 2006

 

Arcadia : Merci d’abord de bien vouloir répondre à nos questions, surtout que vos réponses vont faire l’effet d’une bombe dans le petit microcosme de chercheurs s’intéressant au Mystère du Verdon ! Vous avez vous-même participé à la réalisation de ce qu’il faut bien maintenant appeler un « canular » ! Pouvez-vous nous expliquer en quelle occasion ?

Michel Moutet : Vous savez, cher Thot, qu’il est dangereux de m’interviewer ; c’est risqué pour moi aussi. N’étant pas adepte des prêts à penser, ni des ronds de jambe, je ne me tais certainement que pour conserver le peu d’amis que j’ai réussi à me faire. Et qui explique également ma situation actuelle. Pour rester simple, disons qu’en général on me déteste volontiers.

On vous en voudra donc d’avoir eu cette outrecuidance (même s’il y a de rares sains d’esprit qui en redemanderont). D’autant plus que nous ne sommes forcément pas d’accord tous deux sur beaucoup de consensus. C’est donc, par ailleurs, tout à votre honneur.

Je ne peux vous dire avec certitude que ce que je sais. Je vous dirais aussi ce que j’ai appris, cela sous toute réserve. Et ce qu’a bien voulu me dire « l’auteur » du parchemin, Jean A*** qui, bien qu’ayant été un temps un ami très proche avec qui je partageais une véritable affection, m’a peut-être menti par omission, par calcul, ou… par pudeur.
Pourquoi par pudeur ? Parce que, comme vous allez le voir, cette histoire de faux est une histoire d’amour. D’amours, en fait. A rebondissements.

Mais commençons par le commencement. Ou, plutôt, par un commencement. Je vous parle là d’une époque lointaine (plus ou moins 35 ans) où, dans ce qu’on a coutume d’appeler les feux de la jeunesse, les appétits intellectuels et les passions sont forcément autres que ce qu’ils deviendront plus tard. Nous nous intéressions aux trésors, aux Templiers, aux trésors templiers, au Verdon de par sa proximité. Entre autres. Et nous y croyions. D’où l’idée, que j’avais émise à la fin d’un repas très certainement bien arrosé, d’envoyer les autres, chercheurs de trésors, sur une fausse piste, et de préférence derrière le Rideau de Fer, en Hongrie par exemple…

Je ne me rappelle plus, malheureusement, si j’ai pensé qu’il s’agissait d’une « suite » lorsque A*** me demanda de faire des traductions de français en latin. J’étais alors à Nice pour mes études et n’avais guère de temps à consacrer à du thème, où je n’avais jamais excellé. Quant au latin médiéval, je n’avais pas encore eu l’occasion de m’y frotter. Comme il était évident que sa demande n’avait rien de gratuit, je n’étais pas non plus trop enclin à participer à un faux. D’autant plus qu’au regard de mes capacités, il ne pouvait qu’être détecté comme tel et que, selon l’usage qu’il en ferait, cela pourrait me créer des ennuis. Il répondit à mes réserves en me disant que la justesse de la langue n’était que de peu d’importance (je compris après pourquoi) et que ce n’était pas vraiment destiné à être diffusé ; il insista tant et si bien que je cédais. Je me rappelle qu’il m’envoya les textes en plusieurs fois et que je mis du temps à essayer de faire quelque chose qui puisse un tant soit peu faire illusion. Lui, de son côté, s’était, il me semble, procuré une Vulgate, certainement pour se créer du volume de substitution. Peut-être même m’avait-il posé quelques pièges tests. C’était au printemps de 1971.

Je suppose que la réalisation de la peau (puisque ce sera plus tard notre terme générique) a eu lieu au mois de mai. Je n’en ai eu connaissance, je pense, que fin juin au mieux. Il me montra alors des tirages photos 24 x 30 de ce qu’il avait réalisé (je ne verrais la peau elle-même que plusieurs mois plus tard). Photos qu’il avait « testées » auprès du président de la Société des Amis du Vieux Toulon et de sa Région, le commandant (e.r.) Henri Soulard, un petit homme tout rond, chauve et jovial. Celui-ci, féru bien sûr d’histoire locale et régionale, corollairement de Templiers, l’était également d’ésotérisme, de tradition, et d’ovnis !

Comme nous allons reparler de la Société Varoise d’Etude des Phénomènes Spatiaux, il y a une question que nous devrions ici poser : – Est-ce signifiant qu’il en ait été parmi les membres fondateurs ? Il est difficile d’y répondre car (étrangement ?) il y avait parmi ces fondateurs beaucoup de « vieux » issus des Amis du Vieux Toulon. Dont certains des plus improbables, tel le sympathique et hors-d’âge Albert Guilment, qui succèdera au commandant Soulard, ou encore Mireille Maurel, vieille fille peu avenante, fille et secrétaire de Paul Maurel (Au fil de l’Argens), qui fut lui-même le secrétaire de Jean Aicard qui, comme chacun sait, était le secrétaire d’Alphonse Daudet. Ce qui permettait à Soulard, qui ne manquait pas d’humour, de dire que la littérature de la demoiselle Maurel était du sous-sous-sous-Daudet, les deux autres écrivains occupant naturellement les niveaux sous et sous-sous.

J’ai bien peur qu’il n’y ait plus grand monde pour répondre à cette question.

Lorsque l’ami Soulard vit les photos, d’après A***, qui dut je pense en rajouter pour enrichir l’effet dont j’étais spectateur (il était volontiers joueur, et acteur), il se leva d’un bond de derrière son bureau, devint tout rouge, puis blêmit, et retomba sur son fauteuil alors que son teint virait au jaune (ce n’est peut-être pas dans l’ordre…). On pourrait ajouter qu’il mourut peu de semaines après, mais ce serait forcer l’encrage d’une légende qui n’en est pas une. Il succomba, comme on le dit si hypocritement, des suites d’une longue maladie.

Il n’avait certes pas eu le temps d’approfondir les textes (encore que je crois bien qu’A*** lui laissa les photos quelques jours), et n’avait pas dû s’arrêter, aveuglé par son enthousiasme, sur la graphie, qui posait quand même problème. En un mot, il avait été piégé.

A*** a dû alors être sûr de pouvoir piéger quelqu’un d’autre. On verra tout à l’heure qui…

Arcadia : Pouvez-vous nous parler d’A***, qui était-il en fait ?

Michel Moutet : Jean A*** (1938-1997) était un journaliste toulonnais extrêmement connu et plein de qualités. Il eut une rue à son nom de son vivant même (dans le quartier des Routes, pour autant que je m’en souvienne).

C’est un personnage rare. Corse de père, il est Russe Blanc par sa mère. Son grand- oncle est un des trois généraux de l’Armée Blanche qui sont devenus maréchaux de l’Armée Rouge. Il n’a pas vingt ans quand il monte à Paris. Il est sans le sou, presque aussi édenté que je le suis moi-même aujourd’hui, mais riche d’espoir. Il fait d’ailleurs ses premières armes à Combat (ce qui lui permettra de dire 30 ans plus tard qu’il est le seul journaliste de Var-Matin) et, rapprochés par une même russitude romantique, se lie d’amitié avec Joseph Kessel. Après le travail, ils se prennent des cuites mémorables… Vodka oblige.

J’aurai bien quelque autre anecdote à raconter, mais qui serait ici sans intérêt.

Pourquoi ne resta-t-il pas à Paris ? Comment il revint à Toulon ? Je n’en sais rien. Étant quelqu’un de respectueux des autres, je ne vais pas les chercher là où ils ne veulent peut-être pas aller.

Toujours est-il que, travaillant pour le même journal (je n’y entamerai toutefois ma chronique, « Sur les sentiers du diable », qu’à l’été 1971) et ayant certains centres d’intérêt proches, un ami commun nous présenta l’un à l’autre, je pense fin 1969. Ce qui nous fit une riche année (incomplète, puisque je partirai à Nice à l’automne suivant) de sorties sur de nombreux sites, plus ou moins templiers, armés, non de pioches comme vous pourriez le penser, mais d’appareils photo, enfin… surtout lui : et c’était un habile preneur d’images.

Prévisible, mais imprévu, autodidacte à la culture étendue, l’homme était charmant et charmeur. Non dénué d’humour non plus (et même souvent assez gamin qui fait une blague, bonne ou moins bonne). Je donnerais pour exemple ce titre d’article que j’ai en mémoire : « Le débat sur la voyance. Plutôt obscur ! ». Et, pire encore, ou plus étonnant, et toujours dans le quotidien Var-Matin, son employeur, la longue interview qu’il fit de la réincarnation de Jacques de Molay, interview en fait de lui-même avec sa photo en grand format alors qu’il était bien connu des lecteurs et que ça ne pouvait tromper personne. Il est vrai, comme ça l’est pour la peau, que c’est bien souvent les choses les plus grosses qui passent le plus aisément ; la politique nous le montre chaque jour…

Arcadia : Pourquoi est ce que A*** a volontairement mélangé l’aspect ésotérique templier et le phénomène OVNI ?

Michel Moutet : On arrive là au fond des choses.

Ça devait être fin 1970. A*** tombe fou amoureux d’une charmante jeune femme qui connaît beaucoup de monde. Comment et/ou par qui l’a-t-il connue ? Je n’ai malheureusement pas la réponse. Et ce serait pourtant des plus intéressant de le savoir. Au bout de combien de temps rompt-elle, le laissant éploré ? Mystère aussi. Il sait qu’elle s’intéresse aux Templiers, qu’elle s’intéresse aux ovnis, elle est proche de Gérard Couette (rappelons qu’il était le propriétaire du château de Montfort-sur-Argens), elle l’est aussi de Jimmy Guieu (tu m’étonnes…), la boucle est pour lui bouclée : il sait comment mettre les choses de son côté pour la récupérer. Découvrir un document qui ne peut que la ramener vers lui et, faisons donc bien fort, avec du Templier, de l’ovni (L’Ordre vert était paru en 1969, et il l’avait bien sûr lu), et on rajoute du trésor pour faire bonne mesure et mettre encore plus de chances de son côté. Et ça marche !

Pendant ces péripéties, je la rencontrais une fois ; je ne sais plus pourquoi j’accompagnais A***, mais me souviens, parce que c’était suffisamment insolite, que c’était au bord d’une route. Effectivement, jolie et belle brune, aux yeux peut-être un peu trop maquillés (marque d’une époque, aussi), elle avait sans aucun doute tout ce qu’il fallait pour faire tourner bien des têtes. La rumeur laissait entendre qu’elle ne s’en privait pas. Elle est peut-être moins inconnue pour certains qu’ils ne peuvent le penser a priori (à moins que Jimmy Guieu n’ait jamais écrit sur ça). En effet, c’est elle qui faillit être au cœur d’un drame quand, lors d’une séance d’hypnose, nocturne et d’intrusion illégale, dans l’abbaye du Thoronet, Daniel Huguet eut le plus grand mal à la réveiller…

Ça ne marcha semble-t-il pas très longtemps avec A***. Lui préférant (y avait-elle un intérêt ? Laissons-lui le bénéfice du doute) un homme des plus remarquables, mais qui était relativement à elle, il faut bien le souligner, « un barbon », elle se jette dans les bras de Robert de Largerie. Qui, devinez, tombe fou amoureux.

Robert de Largerie, qui signait Robert Montaigu (il l’était par sa mère) ses articles dans Atlantis (il collaborait également à un énorme pavé annuel intitulé Prévisions [suivi du millésime] qui était publié par Michel Ponge-Helmer, personne qui [encore] faisait partie du relationnel de Jimmy Guieu), était lui aussi un personnage rare. Exerçant la profession de traducteur technique, il possédait dix-huit ou dix-neuf langues. Et trouvait le moyen de s’excuser parce que dans celles-ci il y avait 6 des 12 dialectes arabes, et les langues scandinaves… qui sont si proches sauf le finnois, mais il parlait hongrois ! Peut-être sa modestie s’arrêtait-elle à ces fioritures dignes des meilleurs salons. Mais c’était un homme discret, et secret, qu’il fallait bien souvent deviner (et il est possible qu’il soit toujours en vie : il aurait un peu plus de 90 ans ; j’ai bien une correspondante qui devait il y a peu fêter ses… 101 ans). Membre d’une société secrète de 2ème niveau (je préfère dire secondaire, mais comme c’est par opposition à primaire, ça pourrait être mal compris) qui, donc, ne peut être connue, n’a pas de nom connu, et peut-être même pas de nom du tout, il avait envisagé d’écrire un Dictionnaire des secrets oubliés. Puis il fit machine arrière ; on avait dû le lui interdire.

Très attachant, lui aussi. Nous correspondîmes encore en 1978-79. Puis le temps fit son œuvre…

A*** revint quand même en grâce, alors même qu’elle était toujours avec le précédent. Combien de temps ? Je sais qu’elle passa au moins une nuit avec lui au château de Montfort… Tous ces événements étant bien lointains, je ne suis pas sûr de la chronologie exacte ; mais ça doit être à peu près ça pour l’essentiel.

De par ma localisation à Nice, de par mes changements de situation, on ne s’est plus vu que de loin en loin de 1972 à 1979, pour des repas ou des week-ends en famille qui ne permettaient guère de se focaliser sur ces sujets. Il y eut bien l’aller-retour à Rennes-le-Château, mais l’objet était forcément autre. Une lacune de dix ans, puis je passe une demi-heure avec lui à l’agence de Toulon de Var-Matin. Il me dit l’interview de Jacques de Molay, ce qui le fait bien rire. Et, rires encore plus forts, que Weysen (je n’imaginais même pas qu’il ait pu le connaître, ni même qu’il ait pu y avoir une « suite » relativement aux motivations de départ) voulait écrire un livre à partir de la peau. Je m’enquis alors de l’ancienne égérie. Elle avait épousé un infirmier libéral et ouvert une officine d’esthéticienne dans une bourgade à l’est de Toulon. Non, il ne l’avait pas revu (à partir de quand ?). Sans encore le savoir, j’entamais alors mes années noires : je n’ai plus jamais vu Jean A***. Je lui ai téléphoné en 1998 pour un projet professionnel pour lequel j’espérais qu’il accepte d’être l’attaché de presse. Il dut mourir quelques semaines plus tard, sans que personne n’ait eu la délicatesse de m’en informer.

C’est assez récemment que j’appris que Weysen avait effectivement écrit un deuxième livre, que je n’ai pas vu (je ne sais donc même pas s’il s’inspire des « trouvailles » d’A***). Encore plus récemment qu’il y en avait même eu un troisième, que j’ai pu parcourir. Entre ces deux dernières découvertes, je tombe sur un livre mal fichu de Jean-Luc Chaumeil dont j’ai oublié le titre où, dans une annexe il me semble, il parle de la peau et prend le risque de donner un nom qu’il affirme être celui de la dame de tous les maux. Et je comprends là pourquoi Eric Kalmar sur la carte de son livre Les Pierres mystérieuses du Var situe un complexe souterrain aux environs de Robion, dont il dit aussi quelques mots. Ce qui pose une autre question : comment était-il au courant de l’affaire alors que son livre est paru dès 1975 ? (!). En effet, pour moi, cette situation géographique est strictement «weysenienne». Par ailleurs, de toutes les personnes dont j’ai parlé, Kalmar est, a priori, celui qui connaissait le moins de protagonistes dans cette affaire. Et d’autant plus que, d’après ce que j’avais pu comprendre (à moins que je n’ai eu alors une information que j’ai, depuis, oubliée), à la lecture du fameux article de L’Espoir-Hebdo, le lieu défini par les « Frères de la Rose » (dont je dirai encore deux mots tout à l’heure) aurait dû se trouver autour de Rians, soit bien loin de là (chose curieuse bien que certainement sans rapport : A*** possédait à cet endroit une petite maison de village).

Est-ce important de dire, encore, qu’Eric Kalmar s’intéressait, outre aux lieux mégalithiques, lui aussi aux ovnis, ce d’autant plus qu’il était ou avait été enquêteur régional de la revue spécialisée Lumières Dans La Nuit ?

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Interview de Michel Moutet pour la LdT, juillet 2006 ©.

En illustration dans notre livre : « La peau » faux document réalisé par Jean A*** © MC & Arcadia.