Matteo Ricci, premier missionnaire chrétien & quelques aperçus contemporains du christianisme en Chine.

Matteo Ricci (Macerata 1552- Pékin 1610), connu en chinois sous le nom de 利馬竇/利马窦 Lì Mǎdòu, est un prêtre et missionnaire jésuite italien ayant inspiré la réalisation du dictionnaire de sinogrammes le Grand Ricci (composé du Dictionnaire Ricci de caractères chinois et d’un dictionnaire de lemmes).

Il est ordonné novice jésuite à Rome en 1578 puis prêtre à Cochin (en Inde) en 1580.

Il entre en Chine en 1583 et s’installe à Zhaoqing près de Canton et parvient à se mettre en contact avec des mandarins grâce à ses grandes connaissances en mathématiques et en astronomie. Il reste dix-huit ans dans le sud de la Chine à proximité de Macao et apprend à lire et écrire le chinois. En 1601 il se fait inviter à la cour impériale de Pékin, en tant qu’ambassadeur des Portugais auprès de l’empereur Wanli, porteur d’une épinette, d’une mappemonde et de deux horloges à sonnerie.

Premier missionnaire chrétien à entrer en contact aussi proche avec l’empereur depuis les nestoriens, il parvient à fonder l’Église chinoise, mais ses efforts sont partiellement ruinés, plus tard, lors de la querelle des Rites chinois. Il est enterré à proximité de la Cité interdite.

Le Grand Ricci, est, jusqu’à ce jour, le plus grand dictionnaire du chinois vers une langue occidentale, il est développé par l’institut Ricci.

Sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Matteo_Ricci

En illustration : Matteo Ricci

Répression de Chrétiens en Chine

La destruction par les forces de l’ordre, le 29 juillet dernier, du temple protestant de Danshan, près de Hangzhou, dans la province côtière du Zhejiang (Est de la Chine), a conduit ces jours derniers à un cinquantaine d’arrestations, signe de tensions croissantes entre une communauté chrétienne « non officielle » de plus en plus frustrée de manquer de lieux de cultes, et des autorités suspicieuses de tout mouvement religieux de masse.

Vendredi 4 août, China Aid Association, une organisation chrétienne américaine qui recueille des informations sur la répression religieuse en Chine, a annoncé sur son site Internet trois nouvelles arrestations. Un jeûne de soutien serait en train de s’organiser dans d’autres milieux protestants en Chine.

Les arrestations et les destructions de lieux de culte non officiels, protestants ou catholiques, sont fréquentes en Chine. Mais le district de Xiaoshan, dans le Zhejiang, est l’un des berceaux des missions évangélisatrices de la fin du XIXe siècle. Il abriterait aujourd’hui quelque 100.000 chrétiens qui se réclament de l’héritage du méthodiste britannique Hudson Taylor, le fondateur de la China Inland Missionary.

Les chrétiens de Xiaoshan, comme les autres protestants chinois clandestins, ont toujours refusé de rejoindre l’église officielle protestante chinoise, appelée le Mouvement patriotique des trois autonomies, qui regroupe une quinzaine de millions de membres. A ce titre, ils font partie de la nébuleuse des « églises à domicile », dont le nombre de pratiquants, toutes tendances confondues, est estimé entre 30 et 50 millions.

Police anti-émeutes et bulldozers

Malgré une certaine tolérance des autorités, l’augmentation du nombre de fidèles dans les zones rurales inquiète. La pression sur les terres, notamment dans des provinces riches comme le Zhejiang, peut conduire à des conflits. Le temple de Danshan, dont le bâtiment original date de 1921, devait être reconstruit sur un site appartenant à un couple de chrétiens.

Mais le gouvernement local aurait eu d’autres projets pour ce terrain. La pusillanimité des autorités aurait poussé les chrétiens à construire, très vite et sans autorisation, leur lieu de culte, rapporte dans un communiqué l’Alliance des églises à domicile chinoise.

Le 29 juillet après-midi, ils étaient plusieurs milliers massés dans le temple quand la police antiémeute, puis les bulldozers, sont intervenus, maltraitant et blessant plusieurs des personnes présentes. Les victimes dénoncent des tortures et des disparitions.

Brice PedrolettiLe Monde

Un journaliste qui enquêtait sur la répression de chrétiens arrêté

Les autorités chinoises ont arrêté un journaliste qui avait publié des articles sur l’internet faisant état d’une vague d’arrestations dans les milieux chrétiens, a indiqué samedi l’organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF).

Zan Aizong, 37 ans, a été arrêté vendredi (4 août 2006 – NdlR) dans la ville d’Hangzhou dans la province du Zhejiang (Est), selon la même source.

Journaliste au quotidien local Haiyang Bao, dont il a été licencié depuis, M. Zan avait publié le 1er août sur différents sites basés hors de Chine une enquête sur l’arrestation, le 29 juillet, d’une cinquantaine de protestants qui manifestaient contre la destruction d’une église à Xiaoshan, dans le Zhejiang, indique RSF.

Il a été convoqué par les autorités le jour-même de la publication. Deux jours plus tard, le journaliste diffusait un nouvel article dénonçant les pressions à son encontre, ce qui lui a valu une nouvelle convocation et une perquisition à son domicile.

Malgré les menaces, il avait à nouveau publié, le 9 août, une lettre ouverte au chef de la police d’Hangzhou, s’insurgeant contre ces sanctions. Deux jours plus tard, il était interpellé et placé en détention.

« Cette nouvelle arrestation démontre cruellement qu’il n’est pas possible pour un journaliste chinois d’enquêter et de publier sur des sujets tels que la persécution des minorités religieuses », a affirmé l’organisation.

Selon RSF, une vingtaine de fidèles protestants sont actuellement détenus par les autorités du Zhejiang pour avoir dénoncé la destruction du lieu de culte.

Certains auraient été torturés pendant les interrogatoires, ajoute RSF.