De la pierre brute à la pierre taillée, de la pierre cubique à pointe à la pierre philosophale, le torrent des cimes charrie sans faille une eau lustrale au gré des êtres et des mots, explorant sans cesse sur son passage la véritable nature aurifère de nos maux.

TEG

I – Je suis Thot

Le Premier de l’Ogdoade,

Le Verbe créateur,

De qui, tout ce qui émerge de ma bouche se réalise.

Je suis le Maître de la Palette et du Calame,

Celui qui le Premier a écrit dès le commencement des Temps,

le Scribe des Annales de l’Ennéade.

Je suis Celui qui écrit la Maât,

Edicte les Règles éthiques,

Non seulement des humains, mais aussi des Dieux,

L’Initiateur de la Gnose.

Celui qui calcule toute chose,

Compte et subdivise les années et les mois,

Le Gardien du Calendrier.

Je suis le Maître du Temps.

Archétypes : « Imago Dei ». Idées Eternelles. Modèles

« Ces Images sont des Images primordiales

en ce sens qu’elles sont entièrement propres à l’Espèce,

et si un jour, elles ont pris Forme, leur apparition

se confond avec le commencement de l’Espèce. »

Les Racines de la Conscience.

C.G.Jung

II – Le Magnétisme des Pierres

Il y a quatre milliards d’années se formait la Terre…

Cinquante millions d’année plus tard commençaient à poindre les premiers éléments de vie. Après un milliard d’années, des algues se développèrent dans les océans marquant le début du règne organique. Deux milliards d’années plus tard, les océans étaient pleins de plantes diverses. Le règne animal vit le jour il n’y a que cinq cent millions d’années. Il y a deux cent millions d’années, les reptiles et les dinosaures apparurent. Ces derniers disparurent cent trente millions d’années plus tard, et les continents commencèrent à dériver. Il y a sept millions d’années, ce fut au tour des mammifères de faire leur apparition et il y a un million d’années, ce fut au tour de l’ancêtre de l’homme.

Nos corps, tout comme l’Univers sont de nature atomique.

Des stimuli externes tels que les pierres et les gemmes créent un champ électromagnétique pouvant affecter le corps humain. Depuis l’aube de l’humanité la croyance populaire octroie aux pierres une valeur sacrée et magique leur permettant d’exercer une influence sur l’homme aux plans physique, mental et spirituel. On peut ainsi imaginer que l’énergie des pierres correctement dirigée peut interférer sur l’énergie vitale du corps, pour traiter certaines affections ou dysfonctionnements. Aucune théorie scientifique moderne n’explore le mécanisme par lequel les gemmes, les pierres et les métaux transmettent des influences aux êtres humains. Pourtant le corps humain contient du carbone et divers éléments métalliques également présents dans les plantes, les métaux, et les pierres précieuses. Le corps sensible de l’homme avec ses courants énergétiques est encore le foyer de nombreux mystères. Mais les recherches scientifiques avancent dans ce domaine. Le professeur de géobiologie Joseph Kirschvink, travaillant au California Institute of Technology de Pasadena a démontré scientifiquement la présence de Magnétite dans le cerveau humain. C’est la présence de magnétite dans le système nerveux central des animaux qui permet à de nombreuses espèces (oiseaux, insectes, poissons, mollusques…) de se diriger en fonction du champ magnétique terrestre.
Utilisé depuis des siècles, les pierres sont la mémoire vivante de notre Terre-Mère, on les retrouve dans toutes les traditions et rites de l’Humanité.

TEG © – La LdT, avril 2007.

III – Le pectoral d’Aaron

« Tu feras de saints vêtements à Aaron…, pour gloire et pour ornement. » Ex. 28-2.

Aaron, frère aîné de Moïse et premier Grand Prêtre d’Israël aurait porté un pectoral garni de douze pierres précieuses disposées en quatre rangées de trois, afin de capter la puissance divine. Ce pectoral était fait d’or, de pourpre violette et de pourpre rouge, de vermillon et de lin. C’était une pièce carrée d’environ douze centimètres de côté, avec pour chacune des douze pierres douze noms gravés correspondant chacun aux douze tribus d’Israël.

Les douze pierres étaient : Sardoine, Topaze, Emeraude, Rubis, Saphir, Diamant, Agate, Zircon, Améthyste, Chrysolite, Cornaline, Jaspe vert.

IV – Des Idées Reçues

Parmi les grandes idées fausses ou méconnues admises par les anciens, il en est deux qui méritent toute l’attention de l’historien et du philosophe, parce qu’elles permettent de résoudre une foule de difficultés isolément inexplicables et à lier, avec une logique remarquable, étant donné le point de départ, l’ensemble général des faits physiques et métaphysiques dépendant de notre univers.

La première consistait a considérer l’homme (microcosme) comme une réduction en miniature de l’univers (macrocosme) entier, et à admettre, comme conséquence, que les différentes parties du corps de l’homme avaient, dans l’ensemble de l’univers, leurs correspondants. La deuxième était cette conception de l’âme du monde [cf. introduction à une histoire de la magie de Salvestre par Chevreul où ces idées sont discutées et aussi sur Newton et Chevreul] dont les âmes des êtres animés né seraient que des parties.

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« Au moment de la dissolution du corps, disent les philosophes indous, l’âme, atmâ, très différente du principe purement vital, se réunira, si elle est pure, à la grande âme universelle paramâtmâ d’où elle est émanée ; si elle est impure, elle sera condamnée à subir un certain nombre de transmigrations, c’est-à-dire à animer successivement des plantes ou des animaux on même à être incarcérée dans quelque corps minéral jusqu’à ce que, purifiée de toutes ses souillures, elle soit jugée digne du moucti, de l’absorption dans la Divinité »
(Hoefer, Histoire de la chimie, p. 28).

Ainsi les minéraux comme les animaux et les végétaux étaient, pour ces philosophes, des êtres vivants.

Ils admettaient encore que le monde est un animal réunissant les deux principes actif et passif. C’est là, du reste, une des idées les plus fondamentales et les plus généralement admises non seulement dans l’Inde, mais dans presque tous les systèmes de philosophies anciennes. De l’Inde ces idées passèrent en Egypte, d’où elles furent plus tard transportées en Grèce par Platon, Pythagore, etc. [cf. Idée alchimique, IV. On voit très nettement se profiler l’origine des quatre Éléments d’Empédocle] Restées confinées dans l’Orient de l’Europe pendant de longs siècles, elles reparurent, avec un certain éclat, vers le commencement de l’ère actuelle, dans les écrits des philosophes de l’école d’Alexandrie ; mais c’est surtout au moyen âge qu’on les vit régner en souveraines, quand les alchimistes les eurent transportées dans le domaine minéral. [cf. introduction à l’alchimie]

On s’explique alors très facilement comment, à l’aide de ces idées, les anciens ont été conduits à admettre, d’une manière générale, l’influence directe de l’univers sur l’homme, et même l’influence de telle ou telle substance, portion de l’univers, sur la partie du corps de l’homme qu’ils considéraient comme lui correspondant plus particulièrement. [ces idées ont perduré jusqu’à l’astrologie judiciaire aujourd’hui, cf. notre zodiaque alchimique et notre astrologie. Nous n’adhérons aucunement avec ces idées évidemment fausses]

Si maintenant nous examinons quelles étaient les idées des anciens sur la nature des pierres précieuses, on verra qu’elles devaient jouer nécessairement un rôle considérable. Les pierres précieuses produites par l’influence de la chaleur, du froid, de l’humidité, de la sécheresse, etc., empruntaient leurs éléments aux parties les plus pures, aux sucs les plus rares et les plus élaborés des eaux et des minéraux. Par la beauté de leurs formes, la splendeur de leurs couleurs, elles devaient être et étaient en réalité considérées comme des productions d’une pureté incomparable, comme un résumé de tout ce que la nature renfermait de plus parfait. De là à douer ces merveilleux produits de propriétés en rapport avec l’idée qu’on se faisait de leur nature et de leur origine, il n’y avait qu’un pas à faire; il fut fait.

« Il ne serait pas sans intérêt de suivre l’histoire des gemmes à travers celle de l’humanité, depuis l’éphod d’Aaron jusqu’à la croix pastorale de monseigneur l’archevêque de Paris ; depuis les offrandes de rubis, de saphirs, d’émeraudes, de diamants, de topazes, de sardoines, d’améthystes, d’escarboucles, de pierres d’aimant dans les temples de Jupiter et des autres divinités païennes, jusqu’aux richesses de même nature qui, avant le seizième siècle, s’étaient accumulées dans ce qu’on appelait le trésor des basiliques chrétiennes.

On conserve encore à Rome une émeraude du Pérou envoyée en hommage au pape après la conquête de ce pays. On doit cependant remarquer que ces précieux dépôts provenant de la piété des fidèles n’ont pas toujours été fidèlement respectés. Lorsque la réformation de Luther et de Calvin dans les pays allemands, et plus tard, la Révolution française dans les pays restés catholiques, transmirent aux autorités civiles la possession de ces richesses votives, on a pu constater que bien des substitutions frauduleuses avaient été opérées, et que le strass avait bien souvent remplacé la gemme primitive. » (M. Babinet.)

[sur l’éphod, cf. saint Jean Baptiste – sur les strass, cf. section sur la voie humide. Remarquez que Babinet semble donc faire remonter l’origine du strass à une assez haute antiquité. Voilà qui mériterait d’être approfondi]

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