Françoise Gasc, chercheuse passionnée de l’Affaire de Rennes-le-Château, depuis six années – et de la même famille que le célèbre chanoine Gasc – vient de découvrir deux tableaux inédits de Nicolas POUSSIN. Selon ses recherches ces deux tableaux de Poussin seraient liés à l’affaire de Rennes… Oui, mais comment ? Devant une telle annonce, les « Chroniques de Mars », dans cette nouvelle édition, ont voulu en savoir plus et ont interviewé Françoise Gasc pour une mise au point vérité qui permet de lancer un débat sur cette découverte.

Les CHRONIQUES de MARS – avril 2012.

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Les CHRONIQUES de MARS // Françoise Gasc, vous signalez sur votre site Internet http://www.lesecretdepoussin.com/ – que vous possédez deux tableaux de Nicolas Poussin et que ceux-ci sont susceptibles de faire avancer le mystère de l’Affaire de Rennes-le-Château. Avant de vous interrogez sur votre découverte, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et nous signaler quelle filiation généalogique vous lie assurément avec le chanoine Gasc (1807-1882), dont on sait notamment qu’il fut aumônier à Notre-Dame de Marceille à partir de l’année 1838 ?

Françoise Gasc // Je vais même plus loin puisque je précise que ces deux tableaux sont la clé de ce mystère de RLC. Mon histoire amène un regard nouveau, des réponses dans un dossier où beaucoup d’hypothèses, à défaut d’éléments concrets, sont avancées en guise de solutions à cette énigme. Mon histoire, comme je l’ai expliqué je la dois à mon ancêtre l’abbé Henri Gasc, dont j’ai appris fortuitement la filiation avec ma famille. Il y a un vrai destin lié à ces tableaux qui a livré des réponses sur cet aïeul, mon arrière- arrière grand oncle. Il est vrai que ces tableaux ont toujours été indissociables de ma famille, raison pour laquelle j’évoque un « secret de famille ».

Toujours accrochés aux murs de la maison familiale, ces tableaux me fascinaient. En réponse à mes questions sur leur provenance, ma mère me disait que ces tableaux étaient l’héritage d’un ancêtre Gasc, qui avait été curé dans la région de Carcassonne, berceau de la famille, avais-je appris à ce moment-là. Il y a une véritable histoire de famille derrière ces tableaux, passionnante, envoûtante.

En effet au décès de mon grand père architecte mais aussi peintre à ses heures, ma grand-mère a eu des problèmes de succession importants à régler par rapport à un membre de sa famille. Pour sauvegarder ses biens, elle a dû rechercher les traces de propriété de chacun de ses biens. C’est ainsi qu’elle a retrouvé des écrits faisant état d’une donation entre l’oncle de mon grand père Henri Gasc qui était aussi son parrain, et mon grand père. Entre autres biens légués à mon grand père, il y avait outre des bijoux et meubles anciens, ces deux tableaux dont l’origine était il précisé, remontait à un arrière grand oncle de mon grand père, un abbé nommé Henri Gasc, comme l’oncle de mon grand père. Ma grand-mère a pu sauver ses biens et ces tableaux sont restés dans ma famille. Je ne savais pas que l’héritage de ces tableaux de famille il y a six ans, allait m’amener sur la piste de Nicolas Poussin et vers un ancêtre au cœur d’une telle intrigue. Depuis ces dernières années, j’aurais aimé en savoir plus sur cet ancêtre, remonter l’arbre familial, mais cela s’avère difficile, mon arrière grand père ayant été consul hors de France, en Georgie, où mon grand père est né.

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Les CHRONIQUES de MARS // Un reportage sur TF1, de Michel Izard et David Salmon vu le 26 décembre 2011 à 20 heures, a permis de populariser énormément votre travail de recherche. Vous considérez que les tableaux que vous possédez sont bien de Nicolas Poussin. Cependant les expertises que vous mettez en avant permettent une « attribution » à Nicolas Poussin et non pas une authentification. Est-ce exact ? Quels sont les éléments factuels qui vous permettent d’aller plus loin de votre côté dans votre expertise personnelle ?

Françoise Gasc // J’ai été en contact avec Michel Izard, pendant quelques mois avant le reportage sur mes deux tableaux qui a été diffusé en décembre. Il a tout de suite été touché par mon histoire, mais voulait se donner le temps de réflexion pour ce sujet délicat dans la mesure, où mes tableaux ne sont pas officiellement reconnus. Michel Izard n’a pas un regard très  » ancré  » dans le monde ésotérique, mais indéniablement à ses yeux, les éléments de cette histoire se regroupaient pour donner la clé d’un mystère qui associe intérêt et passion depuis tant d’années. C’était donc pour lui une nouvelle importante à communiquer aux spectateurs. Je le remercie lui et David Salmon car ce sont deux grands professionnels passionnés, et humainement des personnes avec qui nous avons plaisir à rester en contact, car ils attendent comme nous, une reconnaissance officielle de ces tableaux.

Il est difficile de définir le monde de l’art, mais il est évident que c’est un monde où il y a beaucoup de pression et beaucoup d’enjeu, surtout quand il s’agit d’œuvres de Nicolas Poussin. A partir du moment où à nos yeux, la piste de Poussin se confirmait pour nos œuvres, notre travail a consisté à en apporter la preuve, réunir chaque élément probant avec une parfaite intransigeance. Il était fondamental d’avoir un dossier suffisamment établi pour présenter ces œuvres au public comme attribuées à Nicolas Poussin et en demander l’authentification officielle au monde de l’art.

Mon mari photographe, grâce à un regard  » aiguisé  » par des années de collaboration à haut niveau dans le domaine culturel, exigeant et précis dans son travail, a apporté une compétence déterminante, pour réunir les preuves visuelles que nous montrons aujourd’hui. J’ai pour ma part effectué un travail sur le thème de ces tableaux, leur histoire  » visible et invisible  » qui m’ont amené vers la découverte de leur secret.

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Sur le chemin de l’authentification d’une œuvre, intervient l’expertise scientifique, qui depuis ces dernières années a pris une importance accrue, voir cruciale, quand il s’agit de se prononcer sur l’attribution officielle d’une œuvre à un peintre. Ces expertises sont souvent coûteuses, et dans notre cas, manquant de moyens financiers, il nous fallait au préalable faire un travail personnel important avant de confier à l’expert scientifique un travail ciblé sur nos œuvres.

C’est ce travail que Mr Laycok, du Laboratoire d’art à Bruxelles a fait, après s’être assuré de la crédibilité des éléments visuels que nous lui apportions. Le travail de l’expert scientifique est très méthodique, objectif, c’est donc en cela, qu’il est irréfutable. Prouver que ces tableaux étaient bien du 17e siècle, n’étaient pas des  » faux « , car Mr Laycok est spécialisé et reconnu dans ce domaine depuis de nombreuses années, est le travail préliminaire d’un expert, pour toute authentification d’une œuvre, datée potentiellement du 17e. Ces éléments préliminaires sur nos tableaux ayant été concluants, on a eu il est vrai la chance, de trouver les bonnes personnes pour mener à bien cette expertise: en effet c’est la chimiste Mme Sanyova qui travaille avec Mr Laycok et les plus hautes instances, qui a effectué les analyses sur un tableau de Poussin  » LA MORT DE LA VIERGE  » retrouvé à Bruxelles dans une église (étrange coïncidence avec mes tableaux d’ailleurs).

Mr Laycok, au vue des éléments probants trouvés sur nos tableaux, confirmés par les analyses préliminaires, a demandé à Mme Sanyova de faire la comparaison des pigments retrouvés sur la Mort de la Vierge, avec ceux utilisés par le peintre pour nos œuvres. Ces pigments se sont révélés être identiques à ceux utilisés par Poussin pour la Mort de la Vierge. La palette des pigments de Poussin est récurrente, spécifique donc constitue une véritable preuve, quand elle peut être authentifiée sur une autre œuvre, non encore reconnue. Peut être est ce la raison pour laquelle, il est impossible en France d’avoir accès à ces données, et de pouvoir faire ces comparaisons déterminantes pour une authentification !

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L’expert officiel devra intégrer ces analyses comparatives comme éléments probants, irréfutables, pour l’authentification de ces tableaux à Nicolas Poussin. Il a également été identifié sur les tableaux, la préparation rouge chère à Poussin, et postérieurement à l’analyse de Mr Laycok des traces de l’onéreux pigment bleu outremer ou  » lapis lazuli « .

Sur mon site, il est détaillé les éléments factuels découverts sur les tableaux, qui ont amené vers leur attribution à Poussin. Tout d’abord je veux mettre au clair un élément important sur ces tableaux, que certains appellent « marines » évoquant également que le peintre Nicolas Poussin n’en a jamais fait ! Le sujet de ces tableaux évoque des sujets bibliques, et des thèmes issus de la mythologie Grecque. Thèmes entièrement poussiniens. Le terme « marine » est pour le moins inapproprié concernant ces deux tableaux sauf à considérer la présence d’un navire, d’une barque !

Dans notre site, il est fait référence à un tableau « Jonas » très longtemps attribué à Nicolas Poussin, ce qui m’a été confirmé par les conservateurs de musées anglais. Ce tableau Jonas, très similaire aux nôtres, prouve bien que Nicolas Poussin pouvait être amené comme le reconnaisse les experts, à traiter de tels sujets, même si cela n’en fait pas son œuvre majeure. Il est du reste assez courant dans les iconographies des peintres de trouver des œuvres plus marginales. Ce tableau « Jonas » fait débat et par la suite a été attribué conjointement aux deux peintres, puis à Dughet, son seul élève. L’élève imitant le maître, si Dughet est bien l’auteur de ce Jonas, il est tout à fait probable qu’il se soit inspiré de nos tableaux attribués à Poussin, plus particulièrement « La Barque de Pierre » qui a de surcroît des proportions complètement identiques à ce « Jonas ». Par ailleurs, je précise qu’il nous a été confirmé par des spécialistes de Dughet que nos tableaux ne pouvaient pas être de la main de Gaspard Dughet.

Le sceau de Nicolas Poussin « Tenet confidentiam » a souvent été évoqué en parlant du secret du peintre notamment sur des sites castelrennais richement argumentés. Ce sceau, dont on retrouve l’origine dans l’œuvre de Cesare Ripa représente une arche, un navire, et sa probable relation avec le vaisseau des Argonautes, ne manque pas de faire référence à mon propre tableau. Aux yeux de Nicolas Poussin, force est de constater que ce thème  » marin  » est un thème bien particulier, cher et précieux même s’il n’est pas son univers majeur !

Des traces de lettres Pou, le monogramme NP qui correspond au monogramme identifié de Nicolas Poussin, retrouvés sur un des deux tableaux sont des éléments factuels qui confortent les influences du peintre et les comparaisons iconographiques retrouvés dans ces deux tableaux. Nicolas Poussin a eu accès mais de façon très privilégiée à des dessins de Jules Romain et de Raphaël, ce qui prouve que peu de peintres pouvait être aussi clairement influencé et s’inspirer d’un dessin de Jules Romain de façon aussi proche comme Poussin l’a fait dans nos tableaux à travers ce dessin de Jules Romain : « Jonas régurgité par le dragon ». Sur mon site les éléments visuels parlent d’eux-mêmes. On souligne également les dessins de proues de navires réalisés par Nicolas Poussin, toujours d’après Jules Romain et Polidoro da Caravaggio.

rosenberg4.jpg Nous mettons en évidence la similitude de la queue du monstre de notre tableau, tant par la forme que par le trait lui-même, avec celle représentée sur ce dessin. Si Poussin n’avait jamais eu le projet de traiter d’un thème touchant la mer, pourquoi aurait-il fait des dessins de proues de navires ? Dans mes deux tableaux, les nuages, les falaises, les montagnes, le ciel, tous ces éléments chers à Nicolas Poussin, comme le précise Pierre Rosenberg, sont typiquement identiques à ceux retrouvés dans ses œuvres. Comme vous le voyez, les éléments ne manquent pas pour aller vers l’authentification officielle de ces œuvres.

Les CHRONIQUES de MARS // Sans nier la découverte qui est la vôtre, plusieurs points demeurent à éclaircir grandement voire sont en apparence hypothétiques. Pourriez-vous, pour nos lecteurs, lever un coin du voile sur vos recherches qui permettent la « liaison » avec le mystère Saunière ? En effet au rang des postulats préalables il nous faut considérer tout d’abord que N-D de Marceille est bien une pièce du puzzle à reconstituer et que le chanoine Gasc est bien le détenteur d’une information capitale. Cela a été dit par le passé par le chercheur Franck Daffos et un livre publié l’année dernière par cet auteur et par Didier Héricart de Thury, « L’Or de Rennes – Quand Poussin et Teniers donnent la clef de Rennes-le-Château », donne des informations sur un autre peintre que Poussin, à savoir Teniers dit « le jeune » (1610-1690), que l’on ne peut évidemment écarter de l’Affaire… Mais avez-vous d’autres éléments pour étayer cette recherche ? En outre, le seul fait de détenir des tableaux de Poussin, fussent-ils inédits, ne suffit pas à les faire coïncider automatiquement avec l’Affaire de RLC, n’est-ce pas ? D’autant plus qu’il s’agit-là de « marines », ce qui évidemment, dans le Razès, ne nous permet pas une connexion naturelle, on en conviendra… Quels sont vos arguments pour répondre à ces questionnements ? Et comment faites-vous la relation entre vos tableaux et le mystère Saunière ?

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Françoise Gasc
// On ne peut parler de mes découvertes en termes d’hypothèses, car ces six années de travail autour de ces deux tableaux de famille, amènent au contraire des certitudes, grâce à la convergence de tous les éléments concrets mis à jour. Ces tableaux ont traversé le temps comme cette énigme. Quand on se projette au 17e et au 18e siècle, on est confronté à certaines hypothèses. Cependant dans mon histoire je n’ai tenu compte que des faits historiquement crédibles, se regroupant avec mes découvertes, me permettant de découvrir que ces tableaux étaient bien la clé de cette énigme. Je n’ai que quelques années de recul sur ce troublant mystère de l’abbé Saunière, mais je n’ai vu ou lu aucune solution concrète à cette énigme, par contre beaucoup d’hypothèses avancées.

Je ne cherche pas d’effet d’annonce, comme j’en ai lu autour du secret de Poussin. C’est un mystère qui, pour une fois a une vraie réponse, une vraie clé avec ces tableaux, éléments concrets, nouveaux, mais dont j’ai bien conscience qu’ils perturbent la vision de certains chercheurs. Pourtant ce n’est pas se désavouer que d’intégrer mes découvertes, bien au contraire car si « Les Bergers d’Arcadie » de Nicolas Poussin ont été analysés intensivement depuis de nombreuses années, sans résultat concret, ils peuvent lever leur mystère, grâce à mes tableaux.

Les analyses remarquables faites par les chercheurs, les avancées qu’elles ont de toute évidence amenées dans ce mystère, m’ont aidée à retracer le parcours, les circonstances liées à l’histoire de ces tableaux, ce qui m’a amenée vers Notre-Dame de Marceille et l’abbé Henri Gasc. Evoquer des galeries souterraines, propices aux caches secrètes, sous Notre Dame de Marceille, de même que de constater le lien qui unit les Fouquet à Notre Dame de Marceille, n’a rien d’hypothétique ! Qui peut nier la place centrale de Poussin dans ce mystère, et celle également d’Henri Boudet, qui par ses écrits a laissé des éléments clés dans cette énigme ? Or mon histoire s’articule concrètement autour de ces lieux et de ces personnages clés, ce qui bien sûr, crédibilise les recherches de Franck Daffos. En effet j’ai compris par mes découvertes, mes recoupements, qu’Henri Gasc était détenteur d’un secret, d’une information capitale à l’origine de ce mystère de l’abbé Saunière…

marceille222-2.jpg Quand j’ai reçu ces tableaux en héritage, je ne savais pas bien sûr, qu’ils étaient de Nicolas Poussin, je connaissais juste leur origine liée à la famille Gasc et à un ancêtre. En rien ces éléments ne pouvaient m’amener de façon naturelle, vers un mystère dont je n’avais qu’une très vague connaissance : celui de l’abbé Saunière. Le travail de recherches effectué sur ces tableaux a été longuement expliqué et détaillé sur mon site. Ce sont ces découvertes qui m’ont amenée sur la piste de Nicolas Poussin. Il est apparu au fil de mes recherches, une sorte de « Da Poussin code », des chiffres, des lettres, des symboles habilement cachés, sorte de trompe l’œil. Des images cachées se sont révélées à la radio, mais aussi par d’autres moyens. Avec le mystère qui entourait de toute évidence ces tableaux, et les éléments cachés qu’ils dévoilaient, il était évident que ces tableaux nous conduisaient vers un message secret, dont la lecture se montrait d’une grande complexité. De toute évidence, ces tableaux étaient codés, et pour en découvrir le message caché, il fallait approfondir la vraie personnalité de Poussin.

J’ai alors découvert son implication dans l’affaire de Rennes-le-Château, et cette énigme peu à peu m’a conduite sur les traces d’un certain Henri Gasc, amenant une autre dimension à mes recherches et découvertes autour de ces tableaux…

Quand j’ai découvert le nom d’Henri Gasc, au sein de cette énigme de Rennes-le-Château, j’ai dans un premier temps été sceptique, avant de faire définitivement le rapprochement avec mon ancêtre, croyant même, à une parfaite homonymie ! Après tout le curé Gasc, mon ancêtre avait été curé près de Carcassonne, mais j’en ignorais l’endroit exact ? Mais tous les indices liés à cette énigme, les parchemins, la dalle de Blanchefort, les écrits de l’abbé Boudet, se regroupaient avec les indices codés, laissés par Poussin dans mes tableaux. Il était alors évident, que celui qui avait laissé ces indices, pour donner le secret de cette énigme, avait eu entre ses mains, mes tableaux.

A ce stade de mes recherches, il m’est apparu avec certitude, que mon ancêtre Henri Gasc était bien l’abbé Henri Gasc, impliqué dans ce mystère, et ne pouvait être qu’à l’origine de ces indices, amenant au secret de l’abbé Boudet… C’est avec l’aide de ce dernier qu’Henri Gasc, par un savant codage a transmis le secret découvert dans mes tableaux, donnant la clé de cette énigme. Mais dans quelles conditions mon ancêtre a pu avoir accès à ces tableaux, à leur lourd secret ?

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Remonter le temps fait appel à certains regroupements historiques, et c’est évident que Notre-Dame de Marceille ne pouvait être qu’au cœur des découvertes de l’abbé Gasc. La présence des Fouquet sur ces terres, expliquerait que Notre-Dame de Marceille soit le réceptacle de dépôts précieux et cachés, à l’abri du roi. Les Fouquet, proches de Poussin ont été mis dans le secret par le peintre. De toute évidence ces tableaux faisaient partie de ces biens précieux, dissimulés dans l’église et trouvés par l’abbé Gasc. Ces faits historiques, permettent de regrouper les circonstances liées aux découvertes de mon aïeul. La piste Poussin et la piste Gasc, se rejoignent pour donner la solution de cette énigme. Ce secret découvert dans les tableaux par l’abbé Gasc se devait d’être transmis. C’est avec l’aide d’Henri Boudet très impliqué, que ce secret a pris forme à Rennes-le-Château, ce qui permettait de n’éveiller aucun soupçon sur les découvertes de l’abbé Gasc. C’est ainsi que s’explique la relation entre mes tableaux et le mystère de l’abbé Saunière. Une découverte soit disant fortuite de Saunière, a permis de dévoiler cette énigme au grand jour, grâce aux indices laissés par Gasc et Boudet.

La liaison entre mon histoire et le mystère de l’abbé Saunière se fait naturellement grâce aux deux protagonistes réunis autour de ces tableaux, et les indices qu’ils ont laissés pour donner la solution à cette énigme. Dans mon site, le sujet des tableaux que je dévoile amène au fond du secret, dont le peintre a pris soin de cacher la révélation, qui est associée comme je le précise à la Reine du Midi.

Les tableaux sont la clé de cette énigme, et donnent la clé de l’énigme !

Poussin joue beaucoup avec les mots et encore plus avec le mot ARCADIE, dans lequel se trouve le secret du peintre, mais il faut savoir décoder ce mot et ce qu’il signifie vraiment !

Par mes tableaux, je l’ai appris. Henri Boudet, comme Poussin joue aussi avec les mots, ce qu’il fait notamment avec le mot Cromlech, qu’il faut savoir décrypter et dans lequel est tout le secret de cette énigme ! Boudet fait référence dans sa VLC si complexe à Hercule, au chariot flottant, aux Argonautes, à la Sals, rivière salée tout comme Genesareth, qui est même citée dans le grand parchemin ! Autant d’éléments convergents avec mes tableaux.

schema_GrandeOurse.jpg Le terme chariot flottant, radeau, renvoie à la navigation, et à mes tableaux, ce qui explique que les  » marines » ne sont pas du tout éloignées de Rennes-le-Château et de son secret mais au contraire, sont au cœur de ce secret. Le terme « chariot » auquel fait référence Henri Boudet, n’est pas un terme choisi par hasard et renvoie à la navigation céleste, que j’évoque dans le sujet de mes tableaux. En effet le chariot fait référence à la Grande ourse. L’Ourse céleste est souvent associée au Sanglier d’Erymanthe dont Boudet parle dans sa VLC, précisant qu’il est en Arcadie et que son gîte est au Serbaïrou, mot dont on comprend le sens par son étymologie, et qui décrit l’image cachée dans un de mes tableaux. Je laisse les chercheurs à travers ces indices importants faire le chemin de compréhension nécessaire car là est la clé de l’énigme renvoyant à l’ARCADIE, donc au secret de Poussin et de cette énigme, car ces deux secrets sont liés comme vous l’avez compris.

La Grande Ourse, en astronomie, c’est bien sûr aussi l’image de la Barque de saint Pierre, dans le Coelum Stellatum Chistianum de Julius Schiller, paru en 1627, dont sans aucun doute Poussin s’est inspiré, ce qui par ailleurs, a déjà été dit. Le secret de Poussin, se lit à travers les étoiles ! Boudet et Gasc l’avaient compris ! Je pense à travers ces éléments lever un coin du voile autour de mes recherches et découvertes…

Les CHRONIQUES de MARS //Dans le cadre de vos recherches actuelles, quels sont tout d’abord vos projets et ensuite vos attentes à venir ?

Françoise Gasc // Une partie de mes projets a déjà été réalisée en dévoilant ces deux tableaux au public, en faisant connaître cette histoire aussi improbable que magique qui avait bien sa place dans les contes de Noël ! Cette exposition médiatique de mes œuvres et de leur histoire m’a permis de faire un site adapté qui est déjà internationalement visité et bat des records de fréquentation, preuve de l’intérêt que suscitent mes découvertes. Une version anglaise de ce site sera bientôt en ligne après la version espagnole qui l’est déjà. Les pays anglo-saxons ont largement réagi à la divulgation de mes découvertes, me permettant certains contacts avec le monde de l’art. Les œuvres de Nicolas Poussin sont exposées internationalement et permettent certains rapprochements avec mes œuvres, notamment à la Royal Collection. Evidemment faire reconnaître ces deux œuvres officiellement de Nicolas Poussin est une de mes attentes.

777-18.jpg Les indices trouvés dans le catalogue raisonné de Rosenberg et Prat sur les dessins de Poussin pourraient amener à faire un lien avec mes deux tableaux. La juxtaposition de deux études du peintre sur la même feuille, pourrait faire penser selon Rosenberg que le peintre songeait à deux peintures en pendant, mais il précise que l’on ne sait rien d’un tel projet. Le thème autour du triomphe du Christ, de sa résurrection et de son apparition aux apôtres nous renvoie indéniablement vers mes deux tableaux. Poussin n’ayant fait que peu de peintures en pendant, cette possibilité devra être étudiée par les experts, car elle représente peut être la connexion avec le monde officiel de l’œuvre reconnue de Poussin, sésame absolu pour reconnaître un tableau de Poussin.

Pour moi c’est leur histoire qui porte ces tableaux et je sais que c’est pour moi leur vrai sésame de reconnaissance ! Mon histoire comme je l’ai dit dans le reportage est « un film » projet qui respecterait le climat d’aventures autour de cette histoire magique…

Les Chroniques de Mars © – numéro 8, ENTRETIEN avec Françoise GASC – « Deux tableaux inédits de Nicolas POUSSIN », avril 2012.