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L’affaire de la Bête du Gévaudan a fait couler beaucoup de sang, et encore plus d’encre : des dizaines d’ouvrages, des milliers d’articles, des romans, des documentaires et des films y ont été consacrés. Des centaines de chercheurs, des journalistes, des biologistes, des zoologues, des criminologues, ont tenté de percer le mystère de la Bête et des événements qui bouleversèrent l’ancien diocèse du Gévaudan d’avril 1764 à juin 1767. Cette énigme a profondément marqué cette région : Affaire criminelle ? Mystère zoologique ? Banales attaques de loups ? Les hypothèses sont nombreuses, les explications souvent farfelues. Reste la matérialité des faits, attestée par de nombreux documents administratifs, historiques, journalistiques, juridiques ; certains découverts tardivement, ainsi le rapport d’autopsie de la bête tuée par Jean Chastel en juin 1767 : le rapport Marin – du nom du notaire qui consigna ladite autopsie – ne fut retrouvé qu’en 1958 dans les archives du Ministère de l’Agriculture. L’abondance des documents réunis dans cet ouvrage par Eric Mazel prouve encore – si besoin était – combien ce fait divers a imprimé sa trace dans la mémoire collective du Gévaudan : statues, stèles, panneaux, ferronneries, musées, parcs animaliers et même une aire d’autoroute à son effigie parsèment à profusion la Lozère et le sud de la Haute-Loire, c’est-à-dire l’ancien diocèse du Gévaudan : on dit que l’ombre de la Bête y rode toujours…

Pour la petite histoire, Eric Mazel, sous le nom de DJ Kheops est membre du groupe de rap IAM. Il se passionne depuis l’enfance pour la bête du Gévaudan et a constitué des archives fabuleuses sur le sujet.