[ARS Magna] – « L’horizon s’ouvrait à l’envers de la matière. Les ténèbres fabriquaient de la clarté. » Maurice Leblanc – L’histoire qui va maintenant se dérouler sous tes yeux, cher lecteur est source vive de lettres et de symboles entièrement imaginés, comme l’on rêve de rosée ou d’une pluie de plumes d’anges un beau matin d’automne. Il est inutile, pour l’instant, d’évoquer la victoire, l’île blanche ou cette bouche d’ombre du destin venue de loin, dont nous ne dirons rien, de ces îles des Comores où poussent les goyaves…Comme l’on entretient une flamme à raviver, une douleur à soutenir, cette même parole de la nuit l’avait, malgré tout, négligemment porté sur la grève où gisent tous les livres calligraphiés de main d’homme. Une canne d’aveugle pénétra alors les ténèbres, bien au-delà du miroir. Écrits apocryphes, les formes informatiques et les mots sans voix, les images poétiques en mode binaire étaient maintenant bien scellées sur le Web et, sans doute, en brûleraient-ils à nouveau les mots prophétiques racontant les coulisses de certaines figures de légendes que l’on ne pouvait désormais qu’oublier…Ils étaient, cette fois-ci, les seuls d’entre les hommes à l’avoir finalement accompagné durant cette dernière nuit de feu jusqu’aux confins de territoires innommables, de ces frontières entre les cieux que nul n’évoque sans la crainte du remord et, cette collecte d’automne, comme des raisins mûrs venus d’un passé oublieux, avait permis à toutes ces images faunes de se retrouver enluminées d’ors et de cinabre, aujourd’hui, devant nos yeux ensommeillés, devant cette seule géographie de l’ Œuvre, comme pour nier encore mieux l’existence factice d’une peau d’être. Tirée du Rocher, Gil avait hérité de l’épée flamboyante, celle qui avait appartenu au propre fils d’Arthur. Elle avait servi dit-on à tuer le dernier des Dragons… Lucis et Umbrae.

1H5 pour IHS – Assis, dans la nuit noire.

« MN3MO5IS – Les Calligraphies de L’OUBLI »

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