« Et in Arcadia Ego – Huit années d’un travail sans relâche m’a permis de percer le mystère de ces tableaux. »

Françoise GASC.

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Il y a un an, en exclusivité pour notre WebZine, Françoise GASC nous donnait une interview peu commune sur ses recherches personnelles ayant comme source deux tableaux inédits de Nicolas POUSSIN lui appartenant et venant d’être expertisés récemment (1). Les conclusions apportées ne pouvaient que nous interroger avec beaucoup d’attention et nous avions voulu mener l’enquête de notre côté. Dans cette nouvelle interview pour Les CHRONIQUES de MARS, nous avons tenté d’en savoir plus sur les tenants et les aboutissants récents qui ont permis à Françoise Gasc de poursuivre un peu plus encore ses investigations théoriques et pratiques.

Sans présager de ses conclusions personnelles à venir et non encore publiées il nous a semblé intéressant de lui donner à nouveau la parole pour en savoir un peu plus sur ce sujet étonnant, et qui sait, déterminer entre les lignes de cette nouvelle interview quelques indications surprenantes du grand mystère audois. Si « la vérité est ailleurs… », elle se cache parfois aussi dans de bien curieux labyrinthes.

En tout état de cause chaque chercheur féru de « l’énigme aux mille facettes » se fera ici, par lui-même, sa propre opinion sur les différentes connexions proposées par Françoise GASC.

Les CHRONIQUES de MARS © juillet 2013 //

(1) Le chanoine Gasc est l’aïeul de Françoise Gasc.

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Les CHRONIQUES de MARS // Ces tableaux et vos recherches vous ont progressivement amené à cerner une « vérité », votre « vérité » et je crois que vous ne vous vous en cachez pas, un lieu précis aussi, même si vous désirez rester discrète sur celui-ci ? Est-exact ? Pouvez-vous nous parler un peu de ces connexions entre le Razès, RLC et vos tableaux précisément… ?

Françoise GASC // La connexion entre ces deux tableaux de famille et l’énigme du Razès se fait naturellement par mon ancêtre Henri Gasc, protagoniste de ce mystère de l’abbé SAUNIERE, qui a légué à mon grand-père ces tableaux, dont j’ai hérité au décès de ma mère. Je ne savais que peu de choses sur mon aïeul, mis à part qu’il avait été curé près de Carcassonne, région d’où la famille GASC est originaire. Je n’avais donc aucun élément pour établir spontanément une connexion entre ces tableaux, HENRI GASC et ce mystère de RLC ; mais intriguée par leur mystère et leur beauté j’ai décidé de faire des recherches et mes découvertes m’ont permis d’établir ce lien auquel je ne m’attendais pas… Tout d’abord grâce à la piste de la signature POUSSIN pour ces œuvres grâce à des éléments concrets et fiables et ensuite grâce à HENRI GASC dont j’ai découvert l’implication au cœur de cette intrigue.
Je me suis aperçue au fil de mes investigations que beaucoup de suppositions alimentent ce mystère, mais rien de concret de nature à donner de vraies réponses à ces questions : quelle découverte est véritablement à l’origine de cette énigme, et pourquoi le peintre NICOLAS POUSSIN en est le personnage clé ?

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Si les chercheurs n’ont pas trouvé la solution à cette énigme du RAZES , dans le tableau des Bergers d’Arcadie c’est tout simplement parce que ce tableau n’est pas à l’origine de ce mystère ! Il n’y a pas à ma connaissance de lien réel, historique, concret entre ce tableau et la région du RAZES , si ce n’est la démonstration faite par les chercheurs que le peintre a codé un secret dans les BERGERS d’ARCADIE, au vue de cette phrase « ET IN ARCADIA EGO », qui est au cœur de cette énigme… Or cela ne peut être qu’une découverte qui donne de vrais indices qui soit à l’origine de tous ces codages, précis et détaillés par GASC et BOUDET…

Ces codages laissés par les protagonistes ne permettent pas d’établir mis à part « ET IN ARCADIA EGO »,un vrai lien avec les Bergers D’ARCADIE nous amenant sur la piste d’un secret caché dans cette région. Or POUSSIN et l’ARCADIE sont pourtant bien la clé de cette énigme.

C’est grâce aux différents indices laissés par GASC et BOUDET, que la piste de mes deux tableaux devient une évidence, comme étant bien la découverte à l’origine de cette énigme… Dissimulés dans une crypte où règne le souvenir des FOUQUET, si proches du secret de POUSSIN, ces tableaux découverts par HENRI GASC sont bien à la base de cette énigme, codée par mon ancêtre, aidé par un érudit hors pair : HENRI BOUDET, personnage fort de cette énigme… Comme je l’ai précédemment dit, ce sont mes deux tableaux qui permettront de mieux comprendre le message des Bergers, tableau dont le peintre a voulu se servir comme « guide » vers son secret, mais non comme réponse.
Poussin dans mes deux tableaux n’a obéit à aucune commande, n’a pas cherché la reconnaissance de l’œuvre, mais juste à pérenniser son secret qu’il voulait absolument confidentiel, discret, pour ne le partager qu’avec les FOUQUET. GASC a respecté la volonté du peintre, en gardant caché ces deux tableaux, mais en prenant soin de nous guider par différents codages vers Nicolas Poussin et vers l’Arcadie… Cela faisait partie aussi de la stratégie d’Henri GASC et de BOUDET, pour protéger ces tableaux. ET IN ARCADIA EGO, codé sur la dalle, en référence à la célèbre phrase laissée par Nicolas Poussin sur le tombeau des bergers d’Arcadie vise à nous donner un indice majeur pour avoir la clé de ce mystère, celui de l’Arcadie, dont POUSSIN lève le voile dans mes tableaux, comme l’avait découvert GASC et BOUDET… Cette référence à POUSSIN et aux Bergers d’Arcadie a mené les chercheurs, ignorants de l’existence de mes tableaux, inexorablement vers les célèbres bergers de POUSSIN…

Les indices laissés par GASC ET BOUDET autant dans les parchemins, que sur la dalle, ou dans la VLC, respectent parfaitement le codage fait par POUSSIN dans mes tableaux, pour lequel le peintre a fait appel à toutes ses connaissances…

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Ces tableaux sont la pièce manquante du puzzle, sans laquelle il est impossible d’avoir la clé de cette énigme… Le mot ARCADIE y révèle son secret et nous amène vers un endroit précis qui réunit les différents protagonistes de cette énigme autour du secret de POUSSIN. Ce lieu que personne n’a identifié avec précision à ce jour est crédibilisé par le passé historique de la région du RAZES…

Les CHRONIQUES de MARS // Vous signaliez dans votre première interview que :  » Les pays anglo-saxons ont largement réagi à la divulgation de mes découvertes », pouvez-vous nous en dire plus sur cet aspect ?


Françoise GASC
// Je voulais faire connaître mes découvertes à un large public, au-delà de nos frontières, car ce mystère de RLC a dépassé les limites de notre pays, comme vous le savez. Après la mise en ligne de mon site qui est traduit en anglais et espagnol, j’ai été contacté pour intervenir sur des sites et forums anglo–saxons. L’annonce de mes découvertes a provoqué un tel engouement et une telle passion que je n’ai pu hélas, répondre à toutes les sollicitations. Des blogs ont même traités spécifiquement du « secret de POUSSIN », du lien entre les tableaux et l’énigme de RENNES LE CHATEAU :


http://janbrueghellimoux.blogspot

http://poussinpompeii.blogspot

..un clin d’œil au carré Sator, quand on sait que le premier carré Sator a été retrouvé à POMPEI !

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Les CHRONIQUES de MARS // Quelles sont actuellement les pistes que vous explorez, vers quoi vous dirigez -vous ? Vous vous en doutez, vos découvertes ont suscité un engouement certain d’un côté, même si les éléments de vérification en l’état manquent à l’appel, mais aussi une attente légitime qui laissent beaucoup de chercheurs sur leur faim ? Quel message explicite pouvez-vous leur délivrer pour que chacun puisse se faire une opinion plus arrêtée… ?

Françoise GASC // J’ai eu la chance de pouvoir accéder grâce à l’héritage de ces deux tableaux au monde de POUSSIN et à son secret, clé de cette énigme du RAZES. Le succès de mon site, suite au reportage de Michel IZARD a permis d’informer un large public de mes découvertes. La richesse de cette incroyable histoire m’a permis d’explorer des domaines qui sont autant de cadeaux, dont je ne veux pas garder le privilège et je réfléchis à la meilleure façon de faire partager et découvrir ce secret.

Il me semble avoir donné beaucoup d’informations concrètes au public, et en particulier aux chercheurs sur mes découvertes, tant par mon site qui est très complet, que lors de ma précédente interview, en réponse à vos questions. Les éléments que je viens de mettre en avant ci-dessus, vont sans nul doute satisfaire leur attente légitime, suite à la divulgation de ces deux tableaux,comme clé de cette énigme. Il ne tient qu’à eux maintenant de les développer, voir les vérifier, avec leurs connaissances très approfondies de ce mystère.

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Ces deux tableaux sont, enfin, pour les chercheurs les éléments concrets, qu’ils attendaient pour arriver au secret de POUSSIN et lever l’énigme sur cette phrase codée qui a fait couler beaucoup d’encre : « Et in Arcadia Ego ». Huit années d’un travail sans relâche m’a permis de percer le mystère de ces tableaux, en décryptant le « DA POUSSIN CODE » qui est aussi complexe que passionnant. Poussin aime les jeux de mots, les rébus… Et quand il fait appel à l’iconologie, le peintre utilise des procédés de trompe l’œil et autres procédés visuels, pour nous amener vers d’autres vérités que celle que l’œil voit. Mais érudit dans l’âme Poussin a un large éventail de connaissances dont il se sert pour livrer le secret de ces deux tableaux. Pour donner la définition de chaque mot et construire un codage précis qui mène à la révélation de son secret, POUSSIN utilise des sources latines, hébraïques, grecques, que BOUDET quant à lui prend soin de traduire en langue celtique !

Les chercheurs ont la clé de l’énigme entre leurs mains dans ces deux tableaux, mais il faut qu’ils aient un œil neuf et curieux. Le travail qu’ils ont fait depuis tant d’années force mon admiration et je n’aurais jamais pu découvrir la clé de ce mystère sans leurs recherches et leurs travaux… Alors en guise de message je dois les remercier et c’est aussi en pensant à toutes leurs années de passion et d’investigations sans relâche dans le but de percer le mystère de l’abbé Saunière, que j’ai décidé de divulguer mes découvertes.
J’ai bien sûr une pensée plus particulière pour FRANCK DAFFOS qui a mis en lumière le rôle majeur de l’abbé HENRI GASC, au cœur de cette énigme et m’a permis de percer le secret de ces deux tableaux de famille légués par mon ancêtre.

Les Chroniques de Mars © – ENTRETIEN avec Françoise GASC – « Et in Arcadia Ego » – juillet 2013.


MARS EYE 2013

En 2013, Marseille est Capitale Européenne de la Culture, les éditions ARQA qui fêtent cette année leurs dix ans d’activités se devaient dans la continuité du travail déjà accompli de proposer à leurs lecteurs plusieurs ouvrages de qualité, avec des auteurs reconnus et surtout avec la présentation de nombreuses recherches et documents d’archives inédits. Avec les livres de Georges COURTS, Gino SANDRI et la Trilogie de Gil ALONSO-MIER sur les guérisseurs spirituels de la fin du XIXe siècle, Vignes, Schlatter, et Philippe de Lyon, voilà chose faite.

En souhaitant donc à tous nos lecteurs de très bonnes lectures !

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