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Chroniques de Mars // Justement… – Tu démontres aussi dans ton livre que très vraisemblablement Jules Verne connaissait bien Grasset d’Orcet ! En tout cas Jules Verne dans son œuvre y fait de nombreuses fois référence ! Peux-tu nous en parler un peu sans trop déflorer ton livre qui est très complet sur le sujet ? Est-ce lui qui a initié Jules Verne au « Songe de Poliphile » ? De façon incroyable tu as retrouvé le fait incontournable – grâce à des citations – que des passages du « Poliphile » se trouvaient intégralement « recopiés » dans l’œuvre de Jules Verne ! C’est vraiment extraordinaire…!

Patrick Berlier // J’ai découvert que Jules Verne et Grasset d’Orcet ont tous deux fait des études de droit à Paris. En même temps vraisemblablement, puisqu’ils sont nés tous les deux en 1828, et donc ensemble, selon toute logique. Outre la poulie déjà évoquée, Jules Verne fait plusieurs fois allusion au concept du palan qui en découle, symbole du maître et de son apprenti. Idem pour les symboles de l’épingle, du puits, de l’éléphant, de la moufle, etc. Tout cela est expliqué dans mon livre, en détail, et encore une fois les gravures jouent un grand rôle. Le plus curieux c’est que le plus souvent Jules Verne utilise ces symboles avant même que Grasset d’Orcet ne publie un article à leur sujet. Preuve qu’ils se connaissaient et que Jules Verne suivait avec attention les travaux de son ami… !

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Parmi les thèmes de prédilection de Grasset d’Orcet il y eut « Le songe de Poliphile », ouvrage codé de la Renaissance, pour lequel il écrivit plusieurs longs articles. Il fut donc probablement l’initiateur de Jules Verne dans sa découverte de ce livre, à qui la Société Angélique avait voué un véritable culte. Et en effet, par deux fois Jules Verne a utilisé, presque mot pour mot, des passages du « Songe » dans ses romans « La maison à vapeur » et « Le château des Carpathes ». Je me suis livré à un exercice de littérature comparée, en confrontant les citations du « Songe » et celles des romans de Jules Verne. Le résultat est totalement édifiant et sans contestation aucune ! C’était sous nos yeux et personne, même chez les universitaires, ne l’avait vu.

ML.jpg Chroniques de Mars // Tu es l’un des quatre co-auteurs principaux de « L’ABC de RLC – L’Encyclopédie de Rennes-le-Château » et bien sûr l’on sait que Jules Verne s’était beaucoup intéressé à l’Affaire de Rennes-le-Château… Comme Maurice Leblanc ! Parlons un peu d’abord de ces deux auteurs si tu veux bien…

Ils ne sont pas de la même génération, qu’est-ce qui les distingue vraiment dans l’approche du mystère audois… ?

Patrick Berlier // Maurice Leblanc a presque quarante ans de moins que Jules Verne, qu’il a lu et adoré durant son enfance et adolescence. Il est clair qu’il s’est énormément inspiré de Jules Verne. Dans « César Cascabel », l’un des personnages est danseuse de corde, comme le sera la « Dorothée » de Leblanc !

Dans « Face au drapeau », Jules Verne imagine un îlot pourvu d’une anse le faisant ressembler à une « tasse renversée ». L’auteur s’est inspiré de la Porte d’Aval d’Étretat, sauf que son île est creuse. Maurice Leblanc reprendra EXACTEMENT cette idée – Porte d’Aval et île creuse – pour son « Aiguille creuse » ! A ce niveau là ce n’est même plus de l’inspiration…

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La connaissance que Jules Verne avait de la région des deux Rennes est essentiellement géographique. Il connaissait les lieux, non parce qu’il les avait visités, mais par les descriptions qu’en donnent les géographes de son temps. N’oublions pas qu’il appartenait à la Société de Géographie de Paris, laquelle offrait à ses membres une formidable documentation. Maurice Leblanc lui, comme l’a démontré Patrick Ferté, était au courant des faits et des protagonistes de l’affaire de Rennes-le-Château. C’est là toute la différence entre eux. On peut évoquer aussi un autre auteur très étonnant, contemporain de Maurice Leblanc, je veux parler de Raymond Roussel, qui a crypté ses livres par des méthodes que Jules Verne lui aurait enseignées, lorsqu’il le rencontra en 1899. Michel Lamy le rappelle dans sa préface, exposant les liens entre une version non publiée de « Locus solus » et les mystères des deux Rennes.

caradec.jpg Chroniques de Mars // Tu as découvert aussi un itinéraire particulier dans l’Aude, qui avait déjà été très bien pressenti par Michel Lamy mais que tu as complété abondamment, il concerne une aire d’environ 15 km de diamètre, qui emprunte dans sa périphérie – si l’on suit très bien Jules Verne – un cheminement parfaitement circulaire traversé au nord par le sentier séculaire Cathare qui va de Quillan à Bugarach. Or, se trouve justement en plein centre de ce cercle décrit par Jules Verne, une montagne abrupte qui domine la région à plus de 1000 mètres d’altitude, entourée de falaises à pic, son nom la « Serre de Bec ».

Je connais justement cet endroit pour y être allé il y a plus de vingt ans avec mon ami Alain Caradec, qui était géomètre expert et passionné de l’énigme de Rennes… C’est un ami cher qui m’a tout appris sur le terrain et avec qui j’ai battu les pinèdes des environs, à RLC, et autour du cromlech de RLB durant les vacances d’été. Après, à sa mort, j’ai eu l’occasion de faire d’autres escapades, je me souviens notamment d’une avec Jean Brunelin – dit « l’Amiral », une après-midi plus que mémorable avec Jean-Luc Chaumeil et Jean Brunelin à la fameuse pierre ALCOR – découverte en son temps par Pierre Plantard !

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A la Serre de Bec il existe une grotte très bien dissimulée et plus du tout visitée depuis le XVIIIe siècle. Il a été retrouvée sur place il y a quelques années un nombre considérable de squelettes disent assurément les chercheurs de trésors locaux qui connaissent l’endroit – une excavation d’ailleurs très difficile d’accès. On voit là que Jules Verne connaissait lui aussi parfaitement la topographie des lieux mais avait également une très bonne connaissance des légendes locales ! J’avais eu à plusieurs reprises l’occasion d’aborder ce sujet qui m’interpellait avec Jean PELLET (1931-2012) avec qui j’avais beaucoup sympathisé sur la fin de sa vie – j’avais des projets d’édition avec lui – mais il était plutôt avare d’indications précises dès qu’il s’agissait d’amener quelqu’un sur le terrain, sur des lieux qu’il connaissait comme sa poche… Par expérience je voyais qu’il en disait peu sur certains sujets… Plus par sens du mystère d’ailleurs que par une volonté de dissimuler. Il était la mémoire vivante de l’épopée moderne de Rennes-le-Château ! Tout au moins celle des chercheurs de trésors.

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Pour en revenir à Jules Verne, la description de ce « circuit » audois chez l’écrivain visionnaire est très précise, il concerne les villes et villages suivants : Rennes-le-Château – Rennes-les-Bains – Sougraigne – Mascarou – Caudiès-de-Fenouillèdes – Château de Puilaurens – Axat – Quillan – Espéraza – Couiza – et retour à Rennes comme le montrent parfaitement tes recherches…

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Au centre exact de ce périmètre la SERRE DE BEC, avec bien sûr délimité au nord le Bézu. Le mot « serre » voulant dire :  » une montagne située entre deux vallées ». Mais comment a fait Jules Verne pour décalquer des noms de lieux d’un endroit précis du globe à un autre ? Apparemment Jules Verne se servait aussi de dictionnaires d’époque, ainsi par exemple le tome IX du « Dictionnaire géographique universel » publié à Paris en 1832, on trouve à la page 389 le village de Sougraigne, dans l’Aude, avec une description très détaillée, on retrouve même le nombre d’habitants, 356. Or, sur la même page exactement, cinq occurrences plus bas, que trouve-t-on ? Le nom d’une tribu vivant en Algérie dans la province de « Mascara » ! Nom exact que l’on retrouve justement dans le « Clovis Dardentor » de Jules Verne, nom qui renvoie au lieu-dit nommé « Mascarou, » au sud de la Fontaine Salée…

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Pour nos lecteurs, sans entrer dans les détails, peux-tu sommairement donner quelques pistes de réflexion sur ce jeu de miroir entre « l’Algérie » et cette aire géographique audoise ? Est-ce que le voyage en Méditerranée de Jules Verne a à voir aussi avec cette connexion ?

1111-2.jpg Patrick Berlier // Oui, effectivement c’est parfaitement exact pour la Serre de Bec, mais à vrai dire je n’en parle pas du tout dans mon livre, sauf deux fois – à la manière de Jules Verne – mais le lecteur attentif trouvera je pense… C’est une sorte d’omission volontaire dirais-je. Il n’est pas toujours utile d’en dire trop, en ce sens là je rejoins totalement Jean Pellet.

Sur ce sujet et cette zone très délimitée on peut dire que Jules Verne, par deux fois, décrit un  » itinéraire en terre d’Aude »…, je reprends ici volontairement les termes de Jean Girou – qui est le premier auteur « officiel » à avoir évoqué le mystère des deux Rennes. Chaque fois la méthode de Jules Verne est la même : évoquer la région des deux Rennes en situant l’action en un tout autre endroit du monde. Il faut savoir lire entre les lignes, comprendre les intersignes, pour découvrir un « itinéraire bis » qui lui se déroule sur le sol audois. Bien sûr les échelles et les tracés sont différents, seuls comptent les symboles renvoyant d’un parcours à son double.

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Dans « César Cascabel », l’itinéraire incroyable suivi par les héros de Sacramento à Pontorson n’est en fait que le décalque d’un itinéraire, mille fois moins long, entre Rennes-le-Château et Carcassonne, en suivant l’antique Route de César qui franchissait l’Aude aux Roches de Cascabel, route décrite en détails par l’abbé Lasserre dans son histoire du diocèse d’Alet. Les noms César et Cascabel se retrouvent dans le même paragraphe, c’est donc dans ce livre de l’abbé Lasserre que Jules Verne a trouvé son titre, qui est aussi le nom du personnage principal !

aaaa.jpg Franck Marie attirait déjà l’attention sur ces noms, « qui sont audois » disait-il, sans aller plus loin. Je suis le premier à avoir suivi le fil jusqu’au bout, en retrouvant l’itinéraire secret du roman, dont une halte importante est à Notre-Dame de Marceille… ! Il faut lire ce passage dans mon livre, il est édifiant.

Lors de sa croisière en Méditerranée en 1884, à bord de son troisième « Saint-Michel », magnifique yacht à vapeur de 28 mètres, Jules Verne profita d’une relâche à Bône en Algérie pour faire une excursion, une partie en chemin de fer et une partie en diligence, qui lui donna l’idée du voyage décrit dans « Clovis Dardentor ». Dans ce roman, l’auteur utilise une nouvelle fois la même recette. Ses héros partent d’Oran en chemin de fer, vont jusqu’à Mascara puis Saïda, poursuivent en caravane, et reprennent le train pour rentrer à Oran. Ce que Jules Verne nomme « voyage circulaire ». Or si on consulte une carte d’Algérie, on constate que l’itinéraire suivi par les héros du roman n’est en rien circulaire, ce n’est même pas une boucle puisqu’ils reviennent par le même train. Par contre, des oublis, des erreurs de chiffres, des phrases incongrues, des ressemblances de noms, mettent sur la piste d’un itinéraire audois, partant de Rennes-le-Château et y revenant, dont les haltes successives s’inscrivent, elles, sur un cercle parfait ! Michel Lamy avait en effet très bien perçu le début de ce voyage, jusqu’à la Fontaine Salée. La présence d’un lieu-dit « Mascarou », un peu au sud, ressemblant trop à « Mascara », m’a incité à poursuivre et à boucler la boucle.

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Ce cercle a évidemment un centre. Il s’agit du point culminant de la Serre de Bec. C’est une longue falaise calcaire qui s’étire entre les villages de Saint-Just-et-le-Bézu et Saint-Louis-et-Parahou. Le sentier Cathare la longe par sa face nord. Elle est traversée à son extrémité sud-est par le méridien de Paris ! Hé oui, Jules Verne nous a décidément caché beaucoup de choses ! Il faut noter que sur certaines cartes cette montagne est nommée « Crêtes d’Al Pouil »… On retrouvera beaucoup de ces indications et précisions dans mon livre, mais des investigations plus précises restent à mener encore et des découvertes prochaines sont susceptibles d’apparaître au grand jour.

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Chroniques de Mars // Toutes ces révélations sont vraiment incroyables, peut-on rester un instant sur cette zone géographique sur laquelle tu as beaucoup travaillé, y compris sur le terrain, tu as découvert un aspect fascinant concernant cette aire très restreinte somme toute. Il s’agit de la date du 17 janvier et du lever de soleil à cette date…! Peux-tu nous expliquer cela… ?

Patrick Berlier // Il y a déjà bien longtemps, j’ai voulu savoir, par curiosité, en quel point de l’horizon se lève le soleil le matin du 17 janvier, vu de Rennes-le-Château.

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Pour cela il y a deux méthodes : aller sur place et observer directement, ce que je n’ai jamais eu l’occasion de faire, ou le calculer. La seconde méthode, certes plus technique mais beaucoup plus précise aussi, nécessite l’emploi d’une carte du ciel planétaire.

17-2.jpg Je vais donc pour les lecteurs des « Chroniques de Mars » donner rapidement une explication simplifiée mais suffisamment parlante, il faut juste un peu d’attention. Cette carte est composée de trois disques superposés, reliés par un axe central autour duquel ils peuvent pivoter…

Le premier disque, fixe, est gradué en 360 degrés, subdivisés en douze secteurs, correspondant aux douze mois de l’année, chaque mois étant lui-même subdivisé en jours.

Le deuxième disque, plus petit, est en fait un ellipsoïde pivotant sur un axe décentré, qui schématise et matérialise l’horizon terrestre.

Le troisième disque enfin, cercle rotatif gradué en 24 heures, permet de régler la carte en fonction de la longitude du lieu, la graduation 12 heures donnant l’axe nord-sud formé par le méridien du lieu (on parle bien sûr en heure solaire vraie, pas en heure légale).

Il est alors facile de graduer l’ellipsoïde en azimuts.

Pour Rennes-le-Château, il faut régler ce disque horaire sur 2° à l’est du méridien de Greenwich (une précision au degré est suffisante). Ensuite on repère, sur la ligne de l’écliptique du premier disque, la graduation en regard de la date du 17 janvier, puis on tourne le deuxième disque jusqu’à ce que l’horizon qu’il matérialise coïncide parfaitement avec la graduation repérée, et on note à quel azimut correspond ce point. En l’occurrence, il s’agit de l’azimut 125. Cela est aisé à vérifier. En reportant fidèlement cette indication sur une carte topographique, je me suis aperçu que cette direction était pile celle du Pech de Bugarach… !

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Ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai découvert que cet axe, prolongé, aboutissait à Argelès-sur-Mer. L’axe du soleil levant à Rennes-le-Château le 17 janvier matérialise donc deux des éléments de « Clovis Dardentor » : le paquebot « Argèlès » et son commandant le capitaine Bugarach !

Voilà tout…

Bien entendu, Jules Verne se garde bien de l’expliquer, laissant à son lecteur le plaisir de chercher, et de trouver… C’était vraiment un petit malin, et je peux affirmer qu’il a laissé des quantités de messages de ce genre dans son œuvre !


SUITE DE L’INTERVIEW de PATRICK BERLIER

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Chroniques de MARS // Interview de Jules Verne

Michel LAMY // Le mystère en pleine lumière

Entretien avec Patrick BERLIER // Jules Verne – Matériaux cryptographiques #1

Entretien avec Patrick BERLIER // Jules Verne – Matériaux cryptographiques #2

Entretien avec Patrick BERLIER // Jules Verne – Matériaux cryptographiques #3

Entretien avec Patrick BERLIER // Jules Verne – Matériaux cryptographiques #4

Michel GRANGER // Jules Verne, visionnaire ou prophète ?

Patrick BERLIER // Jules Verne et la carte de l’abbé Boudet

Yves BOSSON // « De la terre à la Lune » – L’obus capitonné de Jules Verne

Patrick BERLIER // Jules Verne – Matériaux cryptographiques – Sommaire

Emmanuel RIVIERE // Jules Verne dans l’espace

Patrick BERLIER // Le Pentacle de Jules Verne

Jean-Louis SOCQUET-JUGLARD // Jules Verne et la Serre de Bec

Patrick Berlier // Du dé du Serbaïrou au château des Carpathes

Michel MOUTET // Je ne sais rien sur Jules Verne

Jean-Marc ROLLAND // Le Centre international J. Verne demeure, même sans demeure

Jacques ERLICH // De la Société Angélique à la Société Jules Verne

Thierry E. GARNIER // Didier Hericart de Thury – In Memoriam

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