EN SUIVANT JULES VERNE ENTRE RAZÈS ET ROUMANIE

Alors que je corrigeai les épreuves de l’ABC de RLC, tout en préparant les ultimes illustrations destinées à l’agrémenter, je fus frappé par une ressemblance curieuse. J’avais sous les yeux la gravure du « Dé » du Serbaïrou, œuvre d’Edmond Boudet pour La vraie langue celtique le livre de son frère abbé, les photos du même Dé prises par Jean Brunelin – iconographies devant être publiées dans l’ABC – et je cherchais une gravure pour illustrer la notice sur le roman de Jules Verne Le château des Carpathes.

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J’ai la chance de posséder une édition originale Hetzel de ce livre, les gravures y sont d’excellente qualité. Je fus donc frappé par l’air de famille certain entre le Dé et l’une de ces gravures, où l’on voit les héros de l’histoire franchissant un amoncellement de rocs, dont un noirâtre, parallélépipédique, comme posé en équilibre sur d’autres cailloux. Pourquoi Jules Verne avait-il imaginé ce détail, dans la progression de ses personnages vers le château des Carpathes ? On sait qu’il apportait un soin particulier aux illustrations de ses livres. Se pourrait-il que cette gravure soit un signe, une référence en forme de clin d’œil à l’abbé Boudet ? Sous le couvert d’une histoire censée se passer en Roumanie l’auteur ne décrirait-il pas le Razès, la région des deux Rennes, comme il devait le faire avec Clovis Dardentor, autre roman à clés ?

J’avais déjà noté des liens subtils entre le texte de Jules Verne et l’affaire Rennes-le-Château, liens que j’expose dans l’ABC, et précédemment dans le tome I de La Société Angélique, publié en 2004 aux éditions Arqa. Les allusions aux Bergers d’Arcadie de Nicolas Poussin, à l’Astrée d’Honoré d’Urfé, à Marie-Madeleine, l’apparition d’une cantatrice célèbre pouvant évoquer Emma Calvé, le rôle d’Angélica dans l’opéra Orlando, œuvre de Vivaldi reprise par Haendel, mais que Verne attribue à un imaginaire Maestro Arconati, autant d’éléments renvoyant à la fois à Rennes-le-Château et à la Société Angélique, comme je l’explique en détails. Il y a cependant des amalgames à ne pas réaliser, sachant que le roman date de 1892 : la cantatrice célèbre et le vieux château féodal ne peuvent pas évoquer le château de Cabrières, celui-ci ne sera acquis par Emma Calvé qu’en 1895 ; de même, le diable apparaissant sur certaines gravures ne peut pas être celui de l’église de Rennes-le-Château, qui ne sera commandé qu’en 1896. Mais d’autres liens peuvent être plus tangibles. Toutes affaires cessantes, je me mis alors à relire avec attention Le château des Carpathes, dans l’espoir d’y découvrir d’autres signes de piste. Suivez-moi entre les lignes de cette histoire qui n’est pas fantastique, mais seulement romanesque, selon l’avertissement de l’auteur qui ouvre le chapitre I.

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Le château des Carpathes paraît donc six ans après La vraie langue celtique de l’abbé Boudet (1886), et quatre ans avant Clovis Dardentor (1896). L’histoire a pour décor, comme son titre l’indique, la région des Carpates (orthographe actuelle), et plus précisément les Carpates Méridionales, que l’on nomme encore les Alpes de Transylvanie, en Roumanie centrale, le pays du comte Dracula. Jules Verne n’a certainement jamais visité la Roumanie, il s’inspire – comme il le fait généralement – des descriptions parues à son époque : il cite en particulier celle d’Élysée Reclus. Mais il enjolive le cadre de son récit au gré de sa fantaisie, allant jusqu’à y ajouter des villages imaginaires.

Tout commence un certain 29 mai, date qui, comme je l’ai déjà démontré, renvoie à saint Maximin et donc à sainte Marie-Madeleine. Ce jour-là, « un berger surveillait son troupeau à la lisière d’un plateau verdoyant, au pied du Retyezat, qui domine une vallée fertile… » Cette montagne porte aujourd’hui le nom de Retezat, c’est un Parc National situé dans la partie occidentale des Carpates Méridionales. Jules Verne précise : « ce plateau élevé, découvert, sans abri, les galernes, qui sont les vents de nord-ouest, le rasent pendant l’hiver comme avec un rasoir de barbier. » Si la galerne est bien un vent de nord-ouest, il est peu probable que ce nom, propre à l’ouest de la France, soit en usage en Roumanie ! Il y a là une astuce de l’auteur, qui nous invite à nous tourner vers un autre plateau aux terres « rasées » : le Razès, bien dénommé. Ainsi sur ce décor de Transylvanie s’en décalque un autre : la région de Rennes-le-Château, dédiée à Marie-Madeleine.

Et comme pour enfoncer le clou, Jules Verne poursuit : « ce berger n’avait rien d’arcadien dans son accoutrement… » Puis vient cette phrase ravissante, que je ne résiste pas à citer à nouveau : « le Lignon ne murmurait point à ses pieds ensabotés de gros socques de bois : c’était la Sil valaque, dont les eaux fraîches et pastorales eussent été dignes de couler à travers les méandres du roman de l’Astrée. » L’auteur tente d’établir que son berger ne ressemble en rien aux bergers célèbres des arts ou de la littérature, tels les Bergers d’Arcadie de Nicolas Poussin, tableau incontournable de l’affaire Rennes-le-Château, ou ceux du roman L’Astrée d’Honoré d’Urfé, œuvre majeure de la littérature du XVIe siècle, récemment portée à l’écran par Éric Rohmer. Pourtant c’est seulement dans son accoutrement que le berger n’a rien d’arcadien, l’homme le serait donc, lui… Quant à la rivière la Sil valaque, qui serait digne de couler à travers les méandres du roman de L’Astrée, elle est arcadienne elle aussi, L’Astrée n’étant pas autre chose qu’une adaptation du thème de l’Arcadie, transposé en Gaule dans « un Païs nommé Forest » (le Forez, actuel département de la Loire). La comparaison est entérinée quelques paragraphes plus loin, lorsque Verne annonce que la Transylvanie, l’Erdély en magyar, est « le pays des forêts. »

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Revenons à la rivière la Sil. On apprend rapidement qu’il y en a deux, la Sil valaque et la Sil hongroise. La première arrose la bourgade de Vulkan, la seconde celle de Petrilla. Les deux rivières coulent l’une vers l’autre, et se réunissent près de la ville de Petroseny. Tous ces détails sont réels. Aujourd’hui, ces localités portent les noms de Vulcan, Petrila, Petros¸ani, et les deux Sils ont pour appellations le Jiu occidental et le Jiu oriental. Comme leurs noms l’indiquent, le premier coule de l’ouest, le second de l’est, une fois réunis ils forment une rivière qui descend au sud et se jette dans le Danube. Dans l’optique d’un décalque entre Carpates et Razès, la Sil devient évidemment la Sals, qui comme son homologue va à la rencontre de la Blanque près de Rennes-les-Bains, et tourne ensuite vers le nord pour aller rejoindre le cours du Rialsesse. Les deux systèmes orographiques, toutes proportions gardées, offrent la même physionomie, mais inversée. Jules Verne nous apprend qu’au fond de cet entonnoir (le confluent des deux Sils) « la dépression du sol formait autrefois un lac », autrement dit un lieu propice aux bains. Ce détail suffit à confirmer les déductions précédentes.

Le berger que Verne qualifie de « rustique pâtour » se nomme : « Frik, Frik du village de Werst. » C’est un village qui a si peu d’importance, nous dit l’auteur, « que la plupart des cartes n’en indiquent point la situation. » Et pour cause, ce village est imaginaire ! L’auteur le place à peu de distance de la bourgade de Vulkan, située sur la rive de la Sil valaque, ou Jiu occidental. De là part une route qui franchit la montagne au col de Vulkan, et sur laquelle se situe, dans le roman, le village du berger Frik. Le blason actuel de Vulcan reprend ces éléments : la rivière, une route en lacets franchissant la montagne, un berger avec ses moutons. Le château des Carpathes a fait la célébrité de cette modeste bourgade minière. Mais qui est vraiment le berger Frik ?

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Son nom, par la phonétique chère à Jules Verne, évoque le fric, l’argent en argot, un mot dérivé de fricot. Quant au village de Werst, son nom évoque l’allemand Wert, valeur. Frik de Werst, fricot de valeur, tout cela fait penser à un magot, dont le berger serait la personnification même. Ce pâtour imaginé par Verne ne serait-il pas le berger Paris ? Mais un détail a son importance : « ses sourcils épais comme deux brosses à crins rougeâtres… » Le berger Frik est donc roux, et au début du récit il est en train de faire une sieste, que l’on nomme encore une méridienne. Il est tentant d’y voir aussi une personnification du méridien de Paris, le « roux sillon » ou « rose line » qui passe près de Rennes-les-Bains.

Frik achète à un colporteur une longue-vue de pacotille, grossissant à peine cinq à six fois. Il la pointe en premier vers son village, dont il n’est distant que de trois portées de fusil. Puis il regarde du côté de la Sil hongroise, dans l’enfilade de la vallée. Il distingue au loin la tour de Petrilla, et un peu plus près le clocher de Petroseny « avec son coq en fer-blanc, dont le bec est ouvert, comme s’il allait appeler ses poulettes… » Quand on sait que Petros¸ani est distant d’environ 8 km de Vulcan, donc encore un peu plus de Werst, si ce village existait, on se rend compte à quel point il serait impossible d’apercevoir un tel détail avec une si piètre lunette. C’est encore une astuce de Jules Verne. Ce coq qui paraît vouloir appeler ses poulettes ne s’apprête-t-il pas à crier : « aux poules ! aux poules ! » ? Exclamation à comprendre évidemment : « Hautpoul. »

Werst aligne ses maisons des deux côtés de la route du col de Vulkan : « C’est une rue, ce village, rien qu’une large rue… » C’est un des lieux les plus reculés de la civilisation. À l’époque du récit, la longue-vue y est encore inconnue. Aussi le berger Frik fait-il sensation avec son appareil, dans un village où les légendes et les superstitions font encore partie du programme scolaire enseigné par le maître d’école, le magister Hermod…

On croit au diable, aux fées, aux sorcières, aux esprits, aux êtres surnaturels, aux animaux fabuleux, aux vampires bien sûr. Frik attire l’attention des villageois sur un vieux château féodal, campé sur les hauteurs du col de Vulkan, le fameux château des Carpathes que dans le pays on nomme simplement « vieux burg. » Quand on sait que l’un des anciens noms de Bugarach était Burgario, on se demande quel est vraiment ce vieux burg.

On le dit hanté, ce château. Habité par le diable en personne. Or grâce à la longue-vue, on s’aperçoit qu’une fumée s’échappe de la cheminée du donjon. Deux courageux, poussés par les villageois réunis à la taverne du Roi Mathias, décident d’aller voir de plus près : le forestier Nicolas Deck et le docteur Patak. Nic Deck est fiancé à Miriota, la fille de Maître Koltz, le biró de Werst, à la fois maire et juge de paix. Miriota est instruite, mais surtout elle en sait autant que le magister Hermod sur les fables, les légendes, et les récits fantastiques propres à la région de Transylvanie. On peut même la qualifier d’initiée : sur la gravure la représentant, elle fait de la main droite un signe de reconnaissance discret, qui paraît révéler son appartenance à quelque société secrète…

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Les explorateurs parviennent jusqu’au château, mais sont bloqués par des phénomènes paraissant surnaturels. Ils reviendront avec peine au village, sans avoir percé le secret du château des Carpathes.

Peu de temps après arrive à Werst le comte Franz de Télek, accompagné de son serviteur le soldat Rotzko. Ils voyagent dans le pays. Le comte cherche à oublier le drame qui a marqué sa vie, la perte d’un être aimé, la célèbre cantatrice Stilla, morte sur la scène de l’opéra San-Carlo à Naples. Répondant aux avances du comte, la Stilla avait accepté de l’épouser, et était décidée à quitter la scène pour mener la vie moins trépidante de comtesse de Télek. C’est que la Stilla était poursuivie par un autre admirateur, pour lequel elle n’éprouvait que du dégoût et de la crainte, le baron de Gortz. Lors de sa dernière apparition sur scène, tenant le rôle d’Angélica dans l’opéra Orlando, elle avait vu soudainement s’ouvrir la loge du baron, et son sinistre visage apparaître face à elle. La frayeur l’avait terrassée. Depuis, le comte de Télek tentait de compenser sa détresse par la découverte de nouveaux horizons. Mais quelle n’est pas sa stupeur en apprenant que le vieux burg prétendument hanté est la propriété du baron de Gortz. La curiosité va désormais l’animer, car il en est sûr, c’est bien le baron, et non le diable, qui habite le château. Le comte et son soldat font mine de redescendre vers la vallée, pour ne pas éveiller l’attention des Werstiens, mais en réalité par un long détour ils parviennent au burg, en cette journée du 11 juin, pour la Saint-Barnabé. C’est alors que la Stilla apparaît sur le terre-plein du bastion. Ce n’est qu’une image, une projection que l’on pourrait qualifier d’holographique, mais le comte croit son aimée vivante et décide d’aller la délivrer.

Le pont-levis et le porche franchis, Franz de Télek se retrouve non pas dans la cour intérieure du château comme on pourrait s’y attendre, mais dans un dédale souterrain. Il s’engage dans un parcours labyrinthique, s’achevant par la descente d’un escalier de 77 marches, débouchant sur « une sorte d’hypogée », terme qui désigne ordinairement un tombeau souterrain. Drogué par un soporifique, le comte tombe dans un sommeil léthargique au fond de cette crypte, et comme Jésus il revient à la vie le troisième jour, le 13 juin, date à laquelle on fête Antoine de Padoue, un saint que l’on invoque lorsque l’on veut retrouver quelque chose, ou quelqu’un. C’est la Stilla qui est l’objet de la quête désespérée du comte. Il ne retrouvera que son image virtuelle et sa voix, conservées par le baron de Gortz selon des procédés qui, avec un siècle d’avance, annoncent l’ère du numérique. On ne retient généralement que cela du Château des Carpathes, la singulière clairvoyance scientifique de Jules Verne. Mais il est peut-être un autre message, subliminal : vers quel hypogée l’auteur du roman entraîne-t-il réellement ses lecteurs ? Vers quel tombeau souterrain et monumental, dans les Carpathes ou dans le Razès, où flottent les souvenirs éthérés d’un Ressuscité et d’une femme aimée et amante ?

Un secret que Jules Verne aurait partagé avec l’abbé Boudet…

ARTICLE INÉDIT de Patrick BERLIER © pour le site de L’ABC de RLC – 2008-2015


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