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11-52.jpg La connaissance scientifique basée sur les trois dimensions de l’espace et du temps considérée comme un dogme immuable est au contraire évolutive. Prenons un exemple : en 1850 la grande majorité des savants considérait que le plus lourd que l’air ne pourrait jamais voler, or en 1890 Clément Ader a effectué le vol d’un plus lourd que l’air et 79 ans plus tard, le 20 juillet 1969, Neil Armstrong effectuait les premiers pas de l’homme sur la Lune.

La connaissance scientifique est donc évolutive et une découverte peut remettre en cause les idées reçues antérieures. La nature humaine est telle que ce que l’on ne parvient pas à expliquer est rejeté et envoyé dans la poubelle du savoir perdu. C’est le cas des phénomènes aérospatiaux non identifiés, des voyances et de tout ce qui va à l’encontre des règles préétablies.

Le rêve est une réalité scientifique. Nous savons depuis les travaux du Professeur Jouvet qu’une nuit de sommeil est divisée en tranches de 90 à 100 minutes et que nous rêvons une fois par cycle. La durée du temps de rêve, de une à deux minutes au début, peut aller jusqu’à douze minutes avant l’éveil. Si l’on reconnaît un rôle important à la psychanalyse des rêves, ceux dit « paranormaux » (prémonitions, réminiscence, bilocations…) ne pouvant être expliqués se retrouvent dans la poubelle du savoir perdu. Certaines personnes disent ne jamais rêver, c’est faux, nous avons une manifestation onirique une fois par cycle mais la mémoire du rêve est extrêmement labile.

D’où provient le rêve ?

Il existe dans le cerveau humain, à la base du tronc cérébral une zone d’une étrange couleur bleue : le locus cœruleus. C’est de là que part l’impulsion du rêve. Chaque rêve comporte un double contenu : un contenu manifeste (le souvenir du rêve) et un contenu latent (ce qui se cache derrière le rêve). Le contenu latent, domaine du psychanalyste, n’est que la face émergée de l’iceberg. Le rêve n’obéit pas aux normes de la physique reconnue.

Quelles sont ces nouvelles normes ?

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Notre planète, comme vraisemblablement les milliards de planètes de l’univers, est constituée de matière. Or cette matière est elle-même constituée de molécules formées par des atomes. Le noyau de l’atome est composé de particules positives (positons) et neutres (neutrons) ; autour de ce noyau gravitent les électrons de charge négative qui tournent autour du noyau et sur eux-mêmes (le spin de l’électron). Électrons, positons et neutrons ne sont pas de la matière mais des particules qui dégagent de l’énergie.
L’exemple du photon résume les propriétés des particules. Particules ondulatoires, les photons véhiculent la lumière. Si l’on admet que les particules ont cette double particularité (particule et onde) il n’est pas interdit de penser que tout ce qui existe, dont nous, sommes des champs d’ondes. La physique traditionnelle s’intéresse à la matière, pas à ce qui la constitue.

La physique quantique apporte la réponse

Née au début du XXème siècle avec Albert Einstein, Planck, et plus près de nous Stephen Hawkins, Nassim Haramein et d’autres, la physique quantique ouvre la voie sur l’inconnaissable. Mais avant d’aborder une vision quantique des rêves, il faut aborder un problème sorti de cette fameuse poubelle du savoir perdu : les N.D.E (Near Death Experience), ou en français E.M.I (Expériences de Mort Imminente). Certaines personnes, souvent au cours d’intervention chirurgicales, ont présenté un arrêt cardiaque avec électroencéphalogramme plat pendant quelques secondes, voire deux à trois minutes. Ils racontent tous le même scénario : un tunnel, une lumière au fond qui n’éblouit pas, une sensation de bien-être et une vision « d’ailleurs ». Curieusement on retrouve cette description dans un tableau de Jérôme Bosch du XVI° siècle qui s’intitule Vision de l’au-delà. Le psychanalyste Lacan a, lui, écrit « La mort est le dernier rêve de l’homme ».

On peut alors imaginer qu’au moment de la mort de la matière de notre enveloppe charnelle, les ondes qui nous constituent ne disparaissent pas comme l’interrupteur d’une lampe que l’on éteint mais partent ailleurs.
La question qui nous dépasse est : où ?

Quelques notions de physique quantique.

Il n’est pas possible d’expliquer la physique quantique en quelques mots (ni même en quelques pages…), nous nous contenterons d’en donner quelques principes et surtout de montrer que cette recherche, loin d’être hypothétique a déjà apporté sa contribution à l’essor de l’humanité. Citons quelques progrès qu’elle a déjà permis de réaliser : imagerie médicale par résonance magnétique nucléaire, diode, transistor, microscope électronique, et laser.

Les principes de base

• l’infiniment petit se comporte différemment du macrocosme qui est le nôtre.

• dans la physique classique, la notion d’onde et de particule est distincte, pour la physique quantique ce sont deux aspects du même phénomène.

• la physique quantique associée à la relativité générale d’Einstein aboutit à la théorie des champs unifiés et de là à la conception des trous de vers.

• les trous de vers sont des failles dans le continuum espace-temps ouvrant la voie aux voyages dans l’espace, mais également de voyager dans le passé ou le futur.

• on peut se trouver en deux endroits à la fois (bilocation).

• la physique quantique n’est pas incompatible avec la spiritualité
.Sur ce dernier point je résumerai une citation que l’on retrouve presque identique dans le Tao Tö King de Lao Tseu et la Table d’émeraude d’Hermès trismégiste : « Tout provient d’UN. Tout est né de cette unicité. ».

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Fonction quantique du rêve

En 1927, Robert Levi a imaginé une particule affranchie de l’espace et du temps qu’il a baptisé chronon. En 1957 Chen Ning Yang démontre que le chronon est compatible avec la physique quantique.Le chronon est une particule hypothétique comme l’était le boson de Higgs avant que l’on ne découvre son existence il y a deux ans.

Le physicien quantique Costa de Beauregard, alors directeur de recherche au C.N.R.S., essayant d’expliquer les phénomènes de voyance, a émis l’hypothèse que certains sujets devaient avoir dans leur cerveau des chronons.

Force est de constater que les rêves nous font voyager, parfois en des lieux inconnus ou insolites, d’autrefois ; nous disposons de possibilités qui n’appartiennent pas à notre univers quotidien : voler, traverser des murs, voir des objets ou des êtres se transformer.

Comment imaginer un instant que nous réalisions avec aisance, au cours des rêves, des choses que nous ne pourrions pas faire à l’état de veille ? Les rêves nous font voyager et sur le millier de rêves analysés certains, si l’on se cantonne à la physique cartésienne dépassent l’entendement tel le rêve d’un assureur passionné de sport automobile qui fait un très long rêve se passant au moyen-âge, sans aucun anachronisme alors que cette période ne l’avait jamais intéressé.

Les rêves que nous recevons arrivent de façon aléatoire, ce qui a fait dire à un physicien quantique : « La nature joue aux dés ».

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Notre explication est que des particules « chronon » se situent dans la tache bleue (le locus cœruleus) et envoient, de façon aléatoire, des chronons au moment de l’impulsion. Le rêve va se trouver libéré de l’espace et du temps conventionnel. Tout devient alors possible. La mécanique quantique ouvre une infinité de portes et notre cerveau les sélectionne au hasard ou en fonction de nos préoccupations du moment.

Considérer le rêve comme un artefact est une erreur : il est facteur d’évolution mais aussi d’introspection. Il a été constaté que lorsqu’un homme est privé de sommeil suite à une tumeur, le rêve est remplacé par des manifestations hallucinatoires à l’état de veille.

Sur une nuit de sommeil de huit heures nous faisons au minimum six rêves si l’on additionne le temps ressenti toujours plus long que le temps du rêve S.O.R. (Sommeil à Ondes Rapides). Le temps passé à rêver pour soixante ans de vie se chiffre par années.

Doit-on jeter ces années dans notre poubelle des connaissances perdues ?

André-Jean Bonelli © Les Chroniques de Mars, numéro 18 – Septembre – octobre 2015.

Crédits photos // illustration 1 : Les lois de la physique quantique donnent à l’espace et au temps une valeur différente de celles de notre univers à trois dimensions aboutissant à une question : le rêve nous fait-il entrer dans une autre réalité ? La couverture est une partie du tableau de Jérôme Bosch (1450-1516), L’Ascension vers l’Empyrée. – illustration 2 : Dante’s Inferno : © Aurelius de Mercœur / Agence Martienne.


papa.jpg André-Jean Bonelli,
romancier dont nous vous avons déjà parlé
est médecin à la retraite, ancien attaché d’électrologie dans le service du Pr Chevrot a fait partie du groupe Ark’All animé par Jacques Ravatin et créé l’association Argona consacrée aux rêves éveillés dirigés dont le but était de démontrer que le rêve était facteur d’évolution. Parmi ses essais, il a publié en collaboration avec Christophe di Caro, enseignant en philosophie à l’université de Corse (faisant ici une analyse psychanalytique du matériau), Le Rêve, l’autre réalité
à partir de l’exploitation d’un millier de rêves qui montrent que le mécanisme onirique, obéissant aux lois de la physique quantique, explique toutes les formes rencontrées, y compris les rêves dits « paranormaux ». Michel MOUTET


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