Description

Thierry E Garnier Symboles Templiers (plaquette) – Ce portfolio est un tiré-à-part du livre « Symboles Templiers » de Thierry E Garnier, il en représente le cahier des illustrations. Ce document a été réalisé pour commémorer le huit centième anniversaire de la donation, à Biot, des biens appartenants à Alphonse II, Comte de Provence, à l’Ordre des Templiers, selon un acte transcrit par le notaire Guillaume en dates des 25 et 31 mars 1209. Ce portfolio est dédié à l’historien Joseph-Antoine Durbec (1899-1987), né à Biot le 30 mars 1899. (44 pages) – ISBN 2-7551-0040-0 – Sommaire / Préface – Jérusalem – Saint Bernard – Croix de l’Ordre du Temple – Sceau du Maître de l’Ordre – Sigillum Militum XPISTI – L’Abraxas – Le Baussant – Blasons et écus – Croix du Saint-Sépulcre – Non Nobis Domine – Roses et Rosaces – Guillaume de Tyr et Jacques de Vitry – Enluminuyres et Calligraphies – l’Abacus – Le Baphomet – Le Graal – Fresques – Sites Templiers – Chapiteau et pierre gravée – Bas-reliefs – Echiquiers – Labyrinthes – Guillaume de Fougerolles – Gérard de Villers – Vitraux – Graffitis Templiers – Jacques de Molay – Memento Finis.

(extrait)

« Les livres historiques traitant de l’Ordre du Temple sont suffisamment nombreux et de qualité pour que nous puissions nous épargner dans cet ouvrage couleur de lune, une énième relecture épique de la geste flamboyante et tragique de l’assemblée des blancs manteaux, de 1108 à l’année 1314, année qui signifia l’occultation visible des pauvres chevaliers du Christ et plus, sans doute, l’altération irréparable d’un courant herméneutique qui prenait souche dans la révélation primitive, tel qu’un Pierre Gordon pourrait le définir. Au-delà de la perception historique à laquelle nous nous référerons sans cesse dans ce livre, dimension fondamentale qui ne peut être selon nous qu’un soubassement archéologique, fondation certes infrangible et inaliénable, se trouve pourtant manifestée en surplomb, pour qui sait le percevoir, comme une ombre qui marche, la mystérieuse langue des symboles. Venue de sphères intemporelles, c’est à cette langue éternelle que nous nous référerons. Ne nous prouve-t-elle pas d’ailleurs, par nos différentes lectures, dans toutes ces bibliothèques récentes consacrées aux Templiers, d’échos de batailles en soirs de défaites, de conquêtes en Orient en bûchers inquisiteurs, à chaque regard porté, qu’il est bien possible que l’antique source jaillissante que parlaient nos pères se trouve suffisamment enfouie dans la matière gaste, pour que nous ne puissions plus entrevoir les appels ardents de l’esprit derrière la lettre. Pour René Guénon, la civilisation moderne apparaît dans l’histoire comme une véritable anomalie ; « De toutes celles que nous connaissons elle est la seule qui se soit développé dans un sens purement matériel ; la seule aussi qui ne s’appuie sur aucun principe d’ordre supérieur. » Parlant de cette incroyable pauvreté symbolique que nous révèle notre monde contemporain et étudiant l’Ordre du Temple, nous n’avons voulu ici, très modestement, à travers les symboles templiers consultés, que retrouver un véritable sens à cette incarnation. Peut-il y avoir en réalité derrière cette histoire de moines soldats un supplément d’âme suffisamment singulier pour que l’on puisse discerner par aventure, dans l’immense torrent de livres charriés depuis des siècles au sujet de la Sainte Milice, quelques bribes écarlates surnageants par dessus les flots ? Le testament métaphysique de l’Ordre, calligraphié avec le sang de ses derniers pairs, n’est-il pas à ce prix ? Le coût de la clairvoyance.Pour autant, il ne sera pas question dans ce livre d’écarter faits et dates, au bénéfice d’une quelconque voie mystique arpentée, qui ferait symboliquement de l’Ordre à la croix de gueules, une Arche ou un Temple… Mais nous voulons aussi rappeler avec le plus grand intérêt cette sentence souvent citée, tirée de la Règle du Temple, et mise en exergue certainement à dessein par l’historienne Marion Melville dans son livre La vie de Templiers : (…).