Dans le cadre connu des investigations des autorités compétentes sur les mutilations d’animaux aux USA, les rapports dévoilés par la presse spécialisée nous permettent de nous faire une idée de ce que nous appelons « mutilations d’animaux ».

La bête est retrouvée exsangue, totalement vidée de son sang, sans organes vitaux, comme s’ils avaient été «aspirés» avec une précision chirurgicale, parfois sans langue, sans organes sexuels, sans cerveau… Avec deux ou trois trous béants, sur la jugulaire souvent, parfaitement dessinés ; certaines sources parlent d’une telle précision, que seul un laser aurait pu réaliser une telle découpe.

Impossible dès lors de penser à un prédateur quelconque, loup ou bête sauvage.

Dans le cas qui nous préoccupe, tous les éléments cités ci-dessus se recensent. Ce serait alors la première fois en France que l’on assisterait à pareil phénomène. En effet dans les années 1990-92, à quelques centaines de mètres de la commanderie templière de Saint-Maymes, on retrouva régulièrement durant ces deux années, et sur le site du Verdon, autour de Comps – Canjuers, une vingtaine de moutons « officiellement », mutilés de la sorte. Sur une superficie maximum d’environ trente kilomètres carrés, les moutons retrouvés offraient tous les mêmes marques, (trous sur la jugulaire parfaitement identiques espacés d’une même distance) ; et totalement vidés de leur sang, sans organes vitaux, il n’en restait seule que la carcasse.

Le père Octave qui fut berger pendant près de 80 ans, avec un troupeau de plus de 200 bêtes et dont la ferme se trouve à quelques centaines de mètres de la commanderie templière de Saint-Maymes, récupéra ainsi plusieurs de ses animaux, la majorité recensée, attaqués par « l’animal » et laissés dans l’état décrit plus haut (1). La gendarmerie et l’armée vinrent à chaque fois sur les lieux, parfois en nombre et en grades, pour les constatations d’usages. L’ampleur du phénomène augmentant au fil du temps, les journalistes régionaux eurent aussi matière à investigation, concluant à des attaques… de loup. Mais pour tromper un berger il en faut quand même un peu plus. Plus extraordinaire pour discréditer définitivement la thèse du loup tueur, des moutons mutilés furent retrouvés de la sorte, à une distance fort éloignée, plusieurs vingtaines de kilomètres, quasiment au même moment.

Le phénomène énigmatique disparut en 1992, comme il était venu, et l’on n’entendit plus parler de mutilations de ce type. Reste qu’elles eurent effectivement bien lieu sur le site du Verdon, ne furent jamais l’objet de rapports connus du public, et que l’identification du prédateur semble à ce jour bien difficile. Les chercheurs les plus compétents en matière de cryptozoologie et d’Ufologie ne manquèrent pas de soulever l’hypothèse du « Chupacabra » (2), animal « suceur de chèvres », mais encore faut-il adhérer à ce type d’explication. Pourtant les hypothèses de substitution ne sont pas légions. Expérimentations de l’armée, pourquoi pas, mais à quelles fins et dans quels buts ? En l’absence d’éléments plus concrets, photos, traces relevées sur le terrain, capture du prédateur, il nous faudra être très prudent pour avancer une thèse de remplacement. Dans ce dossier classé Top secret, les éléments sont bien minces pour se faire une opinion définitive, reste comme nous le disions plus haut les faits, indiscutables, plusieurs dizaines de bêtes vidées de leur sang, de façon inexplicable.

Arcadia – © La LdT No 44, août 2006

(1) Aujourd’hui la ferme de monsieur Boubaker.

(2) Chupacabra (qui signifie en espagnol suceur de chèvre) est une créature qui est décrite par des témoins comme ayant des yeux rouges, deux trous pour les narines, une bouche avec des crocs saillants vers le haut et vers le bas et serait couverte de poils noirs. Elle fait partie de la culture populaire dans toute l’Amérique Latine, notamment au Mexique et sur l’île de Porto Rico mais également en Californie. L’animal se nourrirait en suçant le sang des animaux de ferme comme les chèvres ou les vaches en faisant des trous parfaitement circulaires dans le cou jusqu’au cervelet tuant l’animal en ne provoquant aucune souffrance.

A lire sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Chupacabra & http://www.sceptiques.qc.ca/SD/chupa.html