Des médecins de l’hôpital de la Timone ont étudié le cas de ce marseillais. Voici, à l’imagerie, le cerveau (matières grise et blanche) du patient, aplati contre les parois de la boîte crânienne, laissant place à un « trou noir » au centre. (Voir photo © THE LANCET ) C’est un Marseillais. Il a 44 ans. Vous l’avez peut-être croisé un jour dans l’administration où il travaille. Ou à l’école où il va chercher ses deux enfants. Cet homme, qui vient de devenir un héros de la littérature médicale, tient pourtant à conserver l’anonymat. Il est vrai que sa particularité a de quoi susciter les sarcasmes : les médecins ont découvert un grand trou noir à la place de son cerveau… C’est bien ce qui apparaît à l’image, sur les scanners et les IRM réalisés en 2003 à l’hôpital de la Timone. Un tel vide sidéral dans la boîte crânienne, « correspond à une personne démente, grabataire », explique le Dr Lionel Feuillet, neurologue au pôle neurosciences de la Timone. Or, son patient, fonctionnaire sans problème, a suivi une scolarité sans histoire, avec une intelligence à peine inférieure à la normale. Son QI est de 75 pour une moyenne de 100. Un immense espoir pour les malades. Comment un tel prodige est-il possible? « Le cerveau, quasiment absent sur les images s’est développé en périphérie, aplati contre les parois de la boîte crânienne », précise le spécialiste. Une adaptation rendue nécessaire par l’hydrocéphalie dont souffre cet homme depuis l’âge de six mois. À cette époque, un drain lui avait été posé pour dériver le liquide céphalo-rachidien. Une deuxième intervention avait été réalisée quatorze ans plus tard. Ce n’est qu’à 44 ans, à cause de douleurs à la jambe gauche, que le patient a pratiqué un scanner et une IRM, dont les images ont révélé l’existence de ce « trou noir » : des cavités ventriculaires énormes, dilatées par le liquide céphalo-rachidien. « Refoulées en périphérie de la boîte crânienne, les substances grises et blanches du cerveau ont dû émigrer pour survivre », résume le Dr Feuillet, qui vient de publier ce cas étrange dans la fameuse revue scientifique britannique The Lancet. Et le Marseillais peut être fier de son « tiny brain » (petit cerveau). « Son cas montre que le cerveau est capable de s’adapter à des situations imprévues, se débrouille de fonctionner autrement ». Un immense espoir pour les malades atteints de sclérose en plaque, ou les victimes d’accidents vasculaires, dont les lésions cérébrales pourraient être en partie compensées par des ressources du cerveau jusque-là insoupçonnées…
Article de Sophie Manelli (smanelli@laprovence-presse.fr) – La Provence publié le samedi 21 juillet 2007.

>[Post Scriptum de la LdT]

Un grand trou noir à la place du cerveau ! Oui oui on sait ! … vous vous dites que c’est encore un fake de l’équipe d’Arcadia… un poisson d’avril de la LdT ou « c’est normal pour un marseillais ! » ou encore… « effectivement c’est extraordinaire pour un cerveau d’homme, mais relativement commun pour un cerveau de femme ! »

Hé bien non, rien de tout ça ! Cet article est bien réel, son auteur et son sujet aussi… Et si vous voulez en savoir plus, voici un forum de discussion //

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