La passion du Galiléen sur un linceul blanc, c’est toute l’histoire d’un récit empli de passion qui divise les camps depuis un siècle, rationalistes contre mystiques, scientifiques contre illuminés… Une histoire phénoménale qui circonscrit en une seule image – la plus énigmatique du monde – l’incroyable martyr, il y a deux mille ans, d’un homme que l’on dit Dieu… Les incrédules, devrais-je dire les « incroyants » ont mis en place ces trente dernières années un arsenal de contre-propositions scientifiques voire « pseudo-scientifiques » à propos du Suaire de Turin qui frisent au final l’aveuglement et l’intolérance la plus bornée. (Il faut aussi reconnaître que cette intolérance est parfaitement partagée dans les deux camps). Ian Wilson, le spécialiste mondial du linceul de Turin propose, dans un livre publié ce mois-ci, une version particulièrement intéressante de la relecture de ce mystère, ouvrage qui permet véritablement de resituer le problème « autrement » car… le doute est plus que permis sur la datation de ce drap… La relique pourrait être au final tout à fait authentique, si les analystes scientifiques voulaient bien reposer à nouveau les protocoles qui ont servi à cette expérience de datation au carbone 14 et qui fait remonter celle-ci entre 1260 et 1390. Dans son ouvrage publié chez Albin Michel : « L’Enigme du Suaire », Ian Wilson pose enfin les vrais problèmes de cette énigme incroyable… Car, si le linceul de Turin date du XIIIe siècle… Alors il faudra que les mêmes scientifiques nous expliquent comment en plein Moyen Âge le procédé photographique a pu être utilisé pour « imprimer » – en négatif ! – …cette image d’homme sur un linceul blanc… et ce, sans aucune trace de pigments de couleurs. (Non ! monsieur Paul-Éric Blanrue, il ne s’agit absolument pas d’une peinture !) – Comment aurait-il été possible au « faussaire » de retranscrire les plaies des clous dans les poignets de « l’homme du suaire » et non pas dans les mains ? Aspect historique inconnu, qu’ignorait totalement l’homme du Moyen Âge, etc., etc. – Autrement dit le génial « faussaire » du Suaire de Turin, relèguerait tout simplement Léonard de Vinci au rang d’un enfant de 5 ans, tout juste bon à dessiner la tête à Toto… Un livre étonnant qui se lit beaucoup mieux qu’un polar… à vous de juger. >[Teg]