La publication de la première biographie d’Eugène Canseliet a demandé plus de dix années d’efforts pour cerner au plus près la pratique à l’Oratoire et au Laboratoire du « plus vieil étudiant de France »… grâce à ses écrits et au témoignage de ses contemporains. Les éditions Arqa]

La pratique de l’Oratoire chez Eugène Canseliet, toute orientée autour de l’évocation de la Sainte Messe, lui a donné des clés vers l’accès à des états de conscience non ordinaires, au Merveilleux. C’est ce Merveilleux qu’il retranscrit si bien dans le Voyage en Espagne de 1952, dans sa participation aux fêtes du Soleil d’Atlantis, dans son concours comme personnage de roman à l’Apparition d’Arsinoë ou dans l’Invitation au Château de l’Étrange.
C’est toute l’histoire de l’Europe qu’il réexamine en bonne connaissance des textes et des événements pour dessiner le profil alchimique de la révélation de la possibilité d’une autre réalité.

Il convient notamment de rappeler sa croyance en l’anéantissement de civilisations antérieures par des cataclysmes cycliques, dont le Moyen Âge aurait gardé des traces, ainsi que semblent l’indiquer certains chantiers de fouilles (voir Forbidden Archeology et Human Devolution de Michael A. Cremo) et des ouvrages d’érudits comme les Documents historiques sur la religion des Romains : et sur la connaissance qu’ils ont pu avoir des traditions bibliques, par leurs rapports avec les Juifs, ouvrage formant un supplément à toutes les histoires romaines, d’Augustin Bonnetty.

C’est aussi la croyance alchimique du « Finis Gloriae Mundi » qui fait l’objet d’une étude approfondie chez Eugène Canseliet…

>[Cédric Mannu]

Eugène Canseliet s’est très tôt intéressé aux vieilles légendes, aux us et coutumes sortis d’usage. « Mais surtout vers onze ans, je commençai à avoir un grand attrait pour le mystère, pour les choses anciennes principalement, les vieilles inscriptions par exemple ». Ce goût naturel s’accrut après une suite de rêves étranges que Canseliet fit dans sa jeunesse. L’un d’eux devait le conduire à étudier le caractère alchimique de la demeure du Marquis de Palombara. « Notre présent ouvrage prit naissance, du même genre de prestige qui est à la fois psychique et physique. En effet, ceci n’est-il pas proprement merveilleux, qu’au courant de la nuit et peut-être du rêve, un tout jeune garçon, de classe de sixième, écrivit sans erreur l’apophtegme d’épigraphie savante, qu’il ne connaissait pas. L’écriture haute et ferme ne présentait rien qui fût commun avec la sienne… […]. Quando in tua domo nigri corvi pariturient albas columbas tunc vocaberis sapiens. Paul Lecour, tout de suite, se souvint de la sentence dont il avait la connaissance, parmi les autres également relevées sur le linteau, les pieds-droits et le seuil d’une porte, reconstituant ensemble le superbe vestige, en un lieu de jardin public, à Rome, qui prend souvent, hélas ! L’aspect d’un dépotoir ». Ce rêve ne fut pas le seul qui eut un singulier retentissement dans sa vie. Dès sa jeunesse, il s’était astreint à la discipline de noter systématiquement le contenu de ses nuits. « Petit miracle, assurément, auquel aida la présence continuelle d’un carnet et d’un crayon, sur la tablette de chevet […]. » Canseliet parla de ce rêve à plusieurs reprises et il lui fallut vingt ans pour en comprendre le sens. Par la suite, Canseliet compara les résultats de ses rêves avec Philéas Lebesgue et Emmanuel Malbay. »

Cédric Mannu – Extrait de l’ouvrage : « EUGÈNE CANSELIET – Philosophe Hermétiste (1899-1982) »

En illustration : Eugène Canseliet – (Photo DR).

[vient de paraître aux éditions ARQA :

La Première BIOGRAPHIE sur Eugène Canseliet

« EUGÈNE CANSELIET
Philosophe Hermétiste (1899-1982) »