Toupie or not Toupie ? Viole et l’HADOUK et … la restauration monumentale… Non, il ne s’agit pas du célèbre architecte mais du nom d’une formation musicale « monumentale » ! J’ai découvert le groupe Hadouk Trio depuis la sortie de l’album « Utopies » (anagramme de « toupies » et depuis je ne m’arrête plus de les voir tourner, voire de tourner dans tous les sens moi aussi! Leur « shamanimal » est sans doute passé par là. Puis, ensuite, il y a eu « Baldamore » et enfin l’ « Air Hadouk »… De quoi avoir des ailes aux pieds et de conserver son Air Messe ! … Hadouk, c’est trois musiciens au talent grand comme ça qui ne font pas semblant de jouer ! Loy Ehrlich (hajouj ou basse africaine, kora, gumbass, sanza, claviers), Steve Shehan (percussions, archets atmosphériques) et Didier Malherbe (doudouk ou hautbois arménien, flûtes, ocarina, clarinette, saxophone) ; mais la liste des instruments n’est pas exhaustive – (Il peut même y avoir du bansuri ou flûte indienne, du khen ou orgue à bouche du Vietnam, billes et tambours…). « Nous vivons sur une sorte de toupie, elle-même imbriquée dans un système de toupies évoluant vers l’infini » avaient-ils confiés…

Cela s’en ressent dans leur musique qui se veut raffinée, ethnique, métissée qui s’accompagne parfois d’un humour très singulier. « Hadouk est un monde par lui-même, fait de racines aériennes et de terres rêvées, un continent imprévu qui pointe entre l’Afrique et l’Orient, un rivage improbable qui s’avance entre jazz et world, une véritable rose des vents qui se dessine sur le portulan des musiques du monde. Bref, Hadouk c’est une cosmologie en soi, avec ses constellations et ses horizons libres, ses lignes de grande transhumance et ses astres de première magnitude ». Et, la spiritualité n’est jamais très loin ! Alors, laissez-vous porter par ce son venu d’ailleurs ! Vous ne le regretterez pas !

>[Gil Alonso-Mier]