J’étais à l’inauguration de l’exposition sur le roi Arthur à la BnF et le Graal était présent ! Non seulement celui qui servit au « Parzifal » de Richard Wagner, mais le chaudron celtique en cuivre de Gunderstrup (une copie)… mais aussi dans l’abondance des mets préparés par des « demoiselles du graal » d’aujourd’hui (le personnel de la Bibliothèque), mets comprenant les plus beaux manuscrits enluminés d’Europe rehaussés de l’Or le plus fin. Généralement, pour en consulter un ou deux, cela prend un temps énorme. Les avoir rassemblés en un lieu unique (Merci monsieur Delcourt !) est une véritable grâce qu’il ne faut pas laisser passer. Cela ne se produit qu’une fois au cours de la vie ! De quoi, comme Perceval ou Galaad rester un bon moment en extase. Je ne suis pas certain de m’en remettre un jour ! Bref, une quête initiatique que l’on peut revivre en 2009 dans trois sidh (salles « interdimensionnelles ») avec également des coffrets en ivoire mettant en scène les héros (Lancelot, Perceval, Tristan et Yseut…) de notre enfance ou de notre Psyché collective, des plaques en émail, des bannières, des voix, des vidéos… Ymagerie médiévale mais aussi numérique ! J’ai même eu le droit à une visite contée par la délicieuse Véronique Sire, chanteuse, conteuse, comédienne qui faisait revisiter à l’assemblée de grands pans de notre Tradition orale : des Tuatha de Danaan (lisez ou relisez si ce n’est pas déjà fait l’ouvrage de Myriam Philibert publié chez Arqa !) à l’incontournable épée Excalibur fichée dans le rocher. Le mythe du Graal est plus actuel que jamais et dans cette époque troublée, dans notre monde de « bruit et de fureur », il apporte ce supplément d’âme qui fait cruellement défaut. Il est aussi le véritable remède à l’ignominieuse grippe qui sévit …! Vous êtes prévenu, vous n’avez donc plus aucune excuse. Il n’y aura pas de rappel, c’est à la BnF et c’est jusqu’au 24 janvier 2010. >[Gil Alonso Mier]