Cette année 2009 a encore vu paraître plusieurs fictions (romans et bandes dessinées) évoquant l’affaire de Rennes-le-Château. Preuve, s’il le fallait, que l’affaire est devenue un vrai mythe. Une histoire qui sert à raconter des histoires. Mais à l’heure où certains voudraient la réduire à cette seule dimension mythique, il est bon de rappeler ses fondements. L’histoire de Rennes est un mythe – mais un mythe qui n’est pas né de rien. Je me suis attelé à le démontrer dans mon livre L’Affaire de Rennes-le-Château paru chez Arqa en 2006. Pierre Plantard, Philippe de Chérisey, Gérard de Sède ont créé une fable. Mais derrière la fable, ils ont fait, symboliquement, état d’une découverte qui ne pouvait être révélée de manière abrupte. C’est en abordant ainsi le mythe de Rennes-le-Château que l’on peut seulement le comprendre. Son « déchiffrage » se poursuivra en 2010, notamment à travers les publications à paraître chez Arqa. Derrière l’énigme de Rennes, et cette indicible découverte murmurée par ceux qui ont créé le mythe, se cache l’énigme de la nature de l’homme. De ce qu’il est, et, surtout, de ce qu’il peut devenir. A l’heure des faux débats de société, instrumentalisés à outrance pour le pouvoir de quelques-uns, l’Enigme de Rennes, perçue dans sa juste dimension, pose la question de l’identité humaine – bien plus nécessaire à interroger qu’une hypothétique identité nationale…
>[Christian Doumergue]