À l’heure où sort sur les écrans français la version hollywoodienne de la célèbre bande dessinée créée par Hergé, grâce au nouveau film de Steven Spielberg tiré entre autres de l’album « Le secret de la Licorne », il n’est sans doute pas inutile de rappeler toute la dimension ésotérique de cette œuvre.

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Le dernier chapitre du tome II du livre de Patrick Berlier « La Société Angélique », paru aux éditions Arqa, expose les liens subtils entre l’œuvre d’Hergé et la Société Angélique, liens déjà notés précédemment par Bertrand Portevin.

Un nouveau livre reprend ce thème et le développe largement. Il s’agit de « Hergé et l’énigme du pôle », par Paul-Georges Sansonetti, publié cette année aux éditions du Mercure Dauphinois. L’auteur ne manque pas de citer l’ouvrage de Patrick Berlier, allant plus loin en imaginant le chevalier François de Hadoque, capitaine du vaisseau « La Licorne » – à qui Louis XIV en remerciement donnera le château de Moulinsart – comme un membre éminent de la Société Angélique.

Mieux encore, pour P.-G. Sansonetti ledit château est forcément l’un des lieux de réunion de ladite société, laquelle vouait une vénération particulière au pôle comme on le sait. Il voit dans le nom Moulinsart l’articulation Moulin – Art, soit le grec Artos – ours – associé au moulin. Moulinsart serait donc le moulin de l’ours, à prendre au sens stellaire du terme, la constellation de la Petite Ourse marquant le pôle nord du monde. L’auteur argumente sa théorie en démontrant que les quatre positions successives de la Petite Ourse, selon les saisons, dessinent les quatre ailes d’un moulin.

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Le château de Moulinsart possède son blason, placé au-dessus de la porte d’entrée, tenu par deux anges ! On le remarque en particulier dans l’album « Les sept boules de cristal ». Ce blason représente un poisson, soit plutôt sans doute un dauphin héraldique. C’est un dauphin semblable, emblème des comtes du Viennois, et des comtes de Forez de la deuxième race qui en descendaient, qui ornait une enseigne placée à Lyon près de leur ancien palais. Ce dauphin pris pour une baleine a donné son nom à la Place de la Baleine, dans le Vieux Lyon.

Ce que l’auteur de « Hergé et l’énigme du pôle » ignore sans doute, et que les futurs lecteurs du livre à paraître de Patrick Berlier apprendront, c’est que Nicolas de Lange, le fondateur de la Société Angélique, possédait plusieurs maisons, formant tout un côté de la Place de la Baleine, dont une où l’on peut voir encore gravée une « croix basque », soit l’image développée de la Petite Ourse, telle que la propose P.-G. Sansonetti…

Hergé, initié angélique, était-il au fait de ce détail ? En tous cas son œuvre n’a pas fini de nous étonner !

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