« J’ai un ami qui peut tout… »

2-79.jpg Monsieur Philippe proclamait la Divinité unique de Jésus et répétait à l’envi qu’il ne faisait rien par lui-même mais qu’il avait un Ami qui pouvait tout :

« Je suis moins qu’une pierre. Il y a tant d’êtres sur cette terre qui sont quelque chose que je suis heureux de n’être rien. J’ai un ami, qui est, lui, quelque chose. Soyez bon, patient dans les épreuves, soumis aux lois sociales et religieuses de votre patrie, partagez et donnez ce que vous avez si vous trouvez des frères qui ont besoin, et mon ami ainsi vous aimera. ».

Sa philosophie n’était que la pratique de l’Évangile au quotidien et quand une situation s’avérait compromise, catastrophique, le processus parvenait toujours à s’inverser. Quand une personne était dans le désespoir ou le désarroi le plus total, le miracle se produisait encore comme un écho du Verbe venu se faire chair deux mille ans auparavant.

Témoins et cahiers de séances de guérison.

arton2816-0b300.jpg Monsieur Philippe traita des patients à plusieurs endroits de Lyon. En 1885, il vint s’installer à l’hôtel de la rue tête d’Or au numéro 35. À cet endroit, deux fois par jour, d’incroyables guérisons virent le jour. Après quelques instants de recueillement et une simple évocation à Dieu, il accordait quelques minutes à chaque patient. Une fois la demande formulée, il répondait : « – Le Ciel vous accordera telle chose » ; ou : « – Rentrez chez vous, votre malade est guéri ». Sa parole était efficace et se réalisait à l’instant même. Au cours des séances de guérison qu’il donna de 1885 à 1904, beaucoup de gens notèrent ou consignèrent ses paroles spirituelles sur de simples cahiers d’écolier et celles-ci traitaient des sujets les plus divers. Bon nombre de ces cahiers existent toujours et appartiennent à des archives personnelles ou privées. Les témoins furent, en effet, très nombreux. On peut encore aujourd’hui retrouver une bonne centaine de ces noms !

Si monsieur Philippe faisait des heureux, il n’en suscitait pas moins quelques jalousies et il fut condamné pour exercice illégal de la médecine le 3 novembre 1887, ainsi qu’en 1890.

En 1893, Hector Durville fonda L’Ecole de Magnétisme de Paris aidé par Papus. Sous l’influence et l’insistance de ce dernier, monsieur Philippe ouvrit une Ecole de Magnétisme de Lyon où il pratiqua un « magnétisme nouveau » ignoré des adeptes de l’occultisme et imperceptible aux « voyants ». Il n’était question que d’amour du prochain et la charité en constituait la panacée.

En 1897, Philippe vint à Paris chez l’éditeur Chamuel. Lui aussi, consigna quelques paroles de séances. Cette même année, cinq mois après la dernière date de ce cahier de séance, Victoire, la fille de monsieur Philippe épousa Marc Haven (le docteur Emmanuel Lalande) et en 1898, Philippe fut le parrain du jeune fils Durville, baptisé en l’Eglise Saint-Merri.

À partir de 1900, Philippe fit plusieurs voyages en Russie. Il fut reçu docteur en médecine par l’Académie impériale. Reconnaissant pour tous les bienfaits prodigués, le Tsar Nicolas II lui fit don d’une Serpollet ou grande voiture à vapeur.

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Sa mort survint le mercredi 2 août 1905 et « Après le départ du Maître », Jean Chapas, (12 février 1863 – 2 septembre 1932) surnommé « le Caporal », reçut l’ordre de continuer les séances de guérison jusqu’en 1932. Lui aussi fut jugé pour exercice illégal de la médecine en décembre 1907…
Jean Chapas aimait venir rejoindre ses amis Emile Bertrand (1872-1929) et François Galland (1883-1969). Ces trois-là aimaient se retrouver au château de Marnix dans la demeure des Galland, à Nattages, soit pour aller à la pêche sur l’île qui se trouve sur le Rhône en face de Nattages, soit pour goûter à l’excellente cuisine de madame Galland. Ils priaient en commun et ressassaient ensemble en bons « soldats du Ciel » des enseignements transmis par monsieur Philippe ainsi que d’incroyables souvenirs, comme en témoigne l’anecdote suivante :

Émile Bertrand se trouvait chez François Galland et monsieur Chapas lui expliquait qu’un jour il avait eu besoin d’or et que le Ciel était intervenu en sa faveur. Il avait trouvé sur la table tout un sac rempli de pièces. Bertrand, incrédule, ne pouvait se résoudre au fait que le Ciel avait envoyé des pièces d’or et non des pépites ou des lingots. « Dites-donc, vous croyez que le Ciel a besoin de machines pour frapper les pièces ? Je vais vous en donner la preuve tout de suite », dit monsieur Chapas. Et, deux pièces tombèrent du plafond. Emile Bertrand se baissa et ramassa deux louis d’or. « – Alors, qu’est-ce que vous en pensez ? » ajouta monsieur Chapas, « tenez, gardez-en une en souvenir… ».

La transcription « François Galland ».

3-68.jpg Le document fort rare présenté ici, dans cette édition issue du « manuscrit Galland », possède sans conteste une trace mémorielle intacte, celle d’un témoignage instinctif des « paroles » prises sur le vif et servant directement de fil conducteur originel, sans interprétation aucune, entre le verbe de Monsieur Philippe de Lyon et ses patients, sa famille proche, ses amis, et quelques… « soldats du Ciel ». C’est tout ce petit cercle d’initiés qui venait fréquemment le visiter à l’Arbresle et à Lyon parfois, rue de la Tête d’or, où il exerça durant plus de vingt ans un ministère « thérapeutique » qui avait en réalité tout d’un sacerdoce à nul autre pareil…

Les enseignements oraux d’exception qui constituent cet ouvrage, furent donnés par monsieur Philippe de Lyon au cours de la période allant d’avril 1893 à mars 1897. Son incroyable métaphysique emprunte exclusivement à la religion chrétienne traditionnelle et l’approfondit. Il y est question de la Création, de la nature cachée des quatre Évangiles à travers une exégèse personnalisée, des parties distinctives de l’Etre, de la réincarnation, de la progression de l’âme mais aussi de l’apprentissage du Magnétisme, de l’esprit de la Prière, du Bien et du Mal, du Règne de Dieu, de l’Angélie, de la mort… ou plus exactement de la vie après la mort, etc. La présente copie du compte rendu des séances dirigées par Monsieur Philippe fut exécutée par le professeur de physique expérimentale Emile Bertrand, de la Faculté des sciences de l’Université de Liège sur un exemplaire de M. François Galland de Nattages (Ain), qui le tenait lui-même de la famille lyonnaise du transcripteur, un « canut » lyonnais ayant assisté personnellement à toutes les séances en question. Certaines paroles étaient destinées à des personnes bien précises ayant une demande particulière ou nécessitant un soin spécifique et ne doivent surtout pas être généralisées, d’autres sont vraiment utilisables pour tout le monde, le lecteur aguerri saura donc faire preuve de discernement.

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Ce fut encore monsieur Galland qui eut l’immense privilège, en ami très cher, de partager les derniers moments de la vie de Jean Chapas, le successeur de monsieur Philippe. François Galland rapporta que monsieur Chapas avant de mourir (le 2 septembre 1932), lui avait dit : « Alors, on s’en grille une dernière ». Arrivé au bout de la cigarette, il fut vraiment mort…

Monsieur Philippe est un personnage unique et sa trajectoire de vie fut en tous points exemplaire et remarquable. Sa vie et ses actes ne doivent pas être pris à la légère mais faire l’objet d’une étude fidèle, sérieuse et approfondie. Les paroles livrées au public sont donc à méditer quotidiennement et surtout destinées à être mises en pratique car elles sont ces perles qu’on ne jette pas aux pourceaux. Elles expriment beaucoup de lumière, de vie et d’amour… et résonnent en nous comme un incroyable écho du Verbe qui se fit chair il y a plus de 2000 ans…

Gil ALONSO-MIER © Extraits de la Préface à : Enseignements oraux de M. PHILIPPE de LYONChroniques de Mars No 15 – novembre 2014.

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